Le 20 août. C'est l'ultimatum qui avait été lancé par la magistrate Chitra Soobagrah Pillay de la Bail and Remand Court aux autorités, les exhortant à intenter un procès contre Vishal Shibchurn.
Au cas contraire, le récidiviste notoire serait libéré contre trois cautions de Rs 20 000, Rs 50 000 et Rs 40 000. Cela, dans le sillage de son arrestation pour séquestration, où le suspect est provisoirement inculpé sous trois chefs d'accusation provisoires : agression avec préméditation sur Marie France Patricia Armandine et Henry Agathina, tentative de meurtre sur Henry Agathina et séquestration du couple.
Le SP Ghoorah, qui a objecté à sa remise en liberté, dresse une chronologie des faits. Le 2 février 2024, Marie Patricia France Armandine a signalé que le fils du requérant s'était rendu à son domicile. Lors de cette visite, il aurait volé un billet de Rs 100 et deux téléphones portables. Par la suite, il l'a contrainte, elle et son partenaire, à l'accompagner dans un 4x4 pour récupérer le demandeur.
Ils ont déclaré qu'ils s'étaient abstenus de chercher de l'aide tout au long du trajet en raison des menaces d'agression proférées par les Shibchurn père et fils. Ils se sont ensuite rendus à Le Val, où Vishal Shibchurn les avait agressés, selon Patricia Armandine, faisant pression sur eux pour qu'ils remboursent l'argent qui lui était dû.
Suite à cet incident, ils se sont rendus à la MCB de Mahébourg. Cependant, le caissier a refusé leur demande de retrait, car les blessures d'Henry Agathina étaient visibles. Par la suite, comme ils n'étaient pas en mesure de rembourser l'argent, ils ont été reconduits au domicile de Vishal Shibchurn, où ils ont été de nouveau torturés. À leur arrivée, il aurait attaché Henry Aganthina à l'aide d'une chaîne et l'a abandonné dans un buisson voisin, alors que Patricia Armandine a été débarquée à un autre endroit à Saint-Hubert.
L'homme a été retrouvé le lendemain au domicile de sa partenaire. «Le récit des plaignants est appuyé par des images de vidéosurveillance indiquant la présence du véhicule tant à Saint-Hubert qu'à Le Val. Toutefois, les images ne décrivent pas les incidents allégués eux-mêmes. En outre, aucun témoin oculaire ne s'est manifesté pour étayer les allégations rapportées», concède l'enquêteur en cour. La magistrate, ayant considéré que l'enquête a été complétée et que le dossier sera référé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), estime que la cour peut accorder la liberté conditionnelle à Vishal Shibchurn. Pour cela, elle a imposé trois cautions en l'absence d'un procès ou d'une accusation formelle contre l'ancien pompier.
