Après la sortie du procureur près le Tribunal militaire de Ouagadougou sur les affaires Guy Hervé Kam, Sami Dah et autres, les spéculations vont bon train sur la véracité ou non des faits révélés. Une habitude bien burkinabè, mais qui ne sied pas en l'occurrence si tant est qu'en matière judiciaire, il ne faut jamais préjuger. Le procureur militaire l'a dit, il dispose d'un faisceau d'indices pour confondre les mis en cause en temps opportun.
Il appartiendra à la juridiction de jugement de lui donner raison ou non. Dans cette attente, il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu. Dans sa situation actuelle et nous n'aurons de cesse de le dire, le pays a besoin d'une paix sociale pour faire face victorieusement à ses ennemis intérieurs comme extérieurs. Laissons donc faire la justice dans la sérénité d'autant que toutes les règles de procédure ont été respectées. Et, comme la forme tient le fond en l'état, les bases d'un procès équitable sont posées.
Les tentatives de récupération politicienne doivent cesser hic et nunc et faire place au droit. La Transition restera focus sur sa principale mission qui est le retour de la paix intérieure tout en poursuivant ses actions volontaristes pour bouleverser qualitativement les statistiques et donner du sens à la vie de chaque Burkinabè. Un peuple qui jusque-là est mobilisé derrière les autorités ce qui présage d'un avenir porteur.