Burkina Faso: Le temps de la moisson

Apartir de demain, mardi 4 juin et ce jusqu'au 5 juillet prochain, les élèves et écoliers du Burkina Faso seront en examen pour l'obtention de divers diplômes (CEP, BEPC, BEP, CAP et Baccalauréat). Le temps des examens annonce avec faste celui des

vacances. Mais, c'est le temps des secrets, pour paraphraser l'écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français de la fin du XIXe siècle, Marcel Pagnol. C'est le moment pour les candidats des quatre coins du pays, qui ont consenti jour et nuit d'énormes sacrifices pour se préparer, de faire face aux épreuves écrites et orales, dans l'espoir de décrocher le diplôme convoité.

Pour les examens de la session 2024, ils sont 728 264 candidats dont 325 662 garçons et 402 602 filles, contre 753 606 en 2023, soit une baisse de 25 342 candidats. Le budget de ces différents examens est évalué à 23,2 milliards F CFA, réparti entre les différents niveaux d'enseignement.

Pour certains candidats, les examens sont comme une manivelle qui surprend, à l'image de l'effet boomerang. Pourtant, durant neuf mois, le corps professoral a accompli sa mission, en plus des rappels répétés des parents et parfois même des répétiteurs. Il ne reste donc aux candidats qu'à restituer ce qu'ils ont retenu. A la différence des années antérieures, la sérénité et un peu plus de sécurité ont régné dans les écoles pour permettre aux candidats une concentration efficiente, afin d'être au rendez-vous redouté des examens.

%

En effet, les opérations de reconquête du territoire national, engagées par les forces combattantes et la quasi inexistence de grèves et autres mouvements d'humeur ont permis la réouverture de plusieurs dizaines d'écoles, le retour à l'école de milliers d'enfants et le déroulement normal des programmes des cours dans la plupart des établissements.

En tous les cas, une année scolaire réussie présage également de belles vacances. Les parents vont être enthousiasmés d'avoir fait un bel investissement, les encadreurs seront fiers des résultats positifs engrangés et l'Etat s'en trouvera honoré. La preuve, l'Etat choisira les meilleurs et les récompensera au cours d'une cérémonie.

Cette année encore, il y aura tout de même ceux qui vont broyer du noir. Mais le plus important, c'est de savoir tirer les enseignements pour éviter de tomber dans la déprime. L'Etat aura fait le maximum pour donner à chaque acteur direct l'égalité de chance, comme l'ont rassuré les premiers responsables du département en charge de l'éducation nationale.

C'est dire que l'Etat est véritablement engagé à mettre les élèves et écoliers dans les dispositions de réussite et d'équité. Une façon de rappeler à chacun, quel que soit son niveau de responsabilité, que la vie est faite de labeur. Au moment où les scolaires

s'apprêtent à jouir des fruits de cette dure besogne, d'autres corps sociaux

s'apprêtent si ce n'est déjà fait, à descendre dans les périmètres agricoles afin de garantir une année plus aisée en termes de sécurité alimentaire. Il ne reste qu'à souhaiter une bonne moisson aux différents candidats.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.