La sécurité et la sûreté maritime constituent une condition sine qua none pour promouvoir l'économie bleue dans un pays insulaire comme Madagascar.
Raison pour laquelle, l'Union Européenne par le biais du projet CRIMARIO qu'elle finance, s'est engagée à soutenir Madagascar en organisant un atelier de gestion de crise maritime en partenariat avec le CFIM (Centre de Fusion d'Informations Maritimes). L'objectif vise à instaurer une bonne gouvernance maritime dans le pays.
Des représentants des 17 départements ministériels et agences nationales concourant directement ou non aux actions de l'Etat en mer, y ont participé activement durant cinq jours dans les locaux de CFIM à Ankaditoho Sonierana. « Ce qui a permis d'améliorer la réactivité des parties prenantes dans la prise de décision surtout dans des situations de crise maritime imprévue, et ce, grâce au développement de leur expertise.
Ainsi, Madagascar dispose désormais des capacités techniques et des moyens humais compétents pour assurer la sécurité et la sûreté maritime dans l'espace maritime sous sa juridiction », a expliqué le Capitaine de Vaisseau Razafindraibe Franck, directeur général de CFIM lors de la clôture de cet atelier de gestion de crise maritime.
Coordination des actions
Pour sa part, l'un des instructeurs ayant dispensé cette formation en matière de gestion de crise a soulevé que l'ensemble des participants ont contribué à la résolution de crise en se basant sur des échanges et des connaissances. « Des exercices de gestion de crise d'une durée de trois heures leur ont également été organisés. Ce qui leur a permis d'évaluer les risques auxquels on peut confronter et de gérer les crises en cas de situation imprévue », a-t-il rajouté.
Il est à noter que de nombreuses crises peuvent survenir dans l'espace maritime. Les plus menaçants sont entre autres, la pollution marine en raison des déversements d'hydrocarbures, la migration clandestine, les trafics maritimes et la pêche INN (Illicite, Non-réglementée et Non-déclarée) ainsi que les accidents en mer nécessitant des recherches avec une organisation de secours.
Par ailleurs, le directeur général du CFIM a fait savoir que les crises maritimes peuvent avoir une envergure transnationale. « Ce qui nécessité une coordination des actions au niveau de toutes les parties prenantes issues de ces 17 départements ministériels et agences nationales », a-t-il conclu.