Congo-Kinshasa: Examen d'Etat 2024 - Le préfet Bofaka déplore l'organisation des « maquis » par des élèves finalistes

Le préfet de l'Institut Monseigneur Bokeleale, Dely Bofaka a déploré, mercredi 29 mai, l'organisation des « maquis » par des élèves eux-mêmes sans l'aval de leurs écoles.

Il l'a dit dans un entretien accordé Radio Okapi à un mois de la session ordinaire de l'Examen d'Etat :

« Je condamne le phénomène maquis, surtout celui organisé par les élèves eux-mêmes. Dans ces lieux, il se passent plusieurs choses car les élèves s'adonnent à des actes pas catholiques. Nous avons un internat pour les élèves de la 7e année jusqu'en 4e année des humanités. Ils sont bien encadrés, bien nourrit et très concentrer dans leurs études ».

Pour lui, réunir les finalistes à ce temps crucial n'est pas une obligation, mais il a reconnu que des élèves réunis dans un internat de l'Ecole ont la possibilité d'éviter les embouteillages de Kinshasa et de rester concentrés.

A l'approche des examens d'Etat déjà annoncé du 24 au 27 juin, certains élèves trouvent comme meilleure moyen de se concentrer, de louer des maisons et de s'organiser dans un « maquis ».

Au quartier Kinsuka, commune de Ngaliema, des élèves d'une école privée de la même commune, se sont organisés et ont pris une maison d'une chambre et salon avec douche et cuisine pour 1 mois au prix de 50 USD.

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Ils y vivent à 15 dont 9 garçons et 6 filles.

Dans ce « maquis », selon le reporter de Radio Okapi, les garçons dorment au salon et les filles dans la chambre. Ils se cotisent pour la nourriture et autres dépenses journalières.

L'un d'entre eux, chef de promotion (CP), Fabrice affirme que c'est pour lui une première de se retrouver loin du toit parental et c'est une expérience qui va le servir surtout qu'il compte vivre au home une fois à l'université.

« Je suis pratiquement déjà majeur et je me sens plus responsable comme ça. Avec cette expérience, je n'aurais pas beaucoup du mal à m'adapter avec ma nouvelle vie universitaire qui m'attend », a-t-il laissé entendre.

Le phénomène maquis est pourtant interdit depuis 2020 par le ministère de l'EPST.

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