La réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), dont le Congo est membre, a décidé le 2 juin de prolonger les réductions « importantes » de la production de pétrole jusqu'en 2025. L'objectif est d'assurer l'équilibre du marché pétrolier, notamment des prix du baril actuellement à 80 dollars.
La décision de l'Opep et ses alliés dont la Russie, connus collectivement sous le nom de l'Opep+, intervient dans un contexte de faible croissance de la demande, de taux d'intérêt élevés et d'augmentation de la production américaine concurrente. Si pour les spécialistes du marché pétrolier la décision apporte une certaine clarté pour les prochains mois, beaucoup s'interrogent néanmoins sur la manière dont les 3,66 millions de barils par jour de réduction volontaire collective seront dénoués après la fin de l'année 2025.
Le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a participé successivement le 2 juin (en visioconférence) à la Conférence de l'Opep et à sa réunion ministérielle élargie aux producteurs alliés pour défendre la position de son pays. Quand les prix du Brent ont atteint 90 dollars le baril au début de l'année, les spécialistes projetaient le retrait des réductions volontaires en 2024, mais la baisse des prix observée a contredit cette prévision. En dépit des réductions de la production mises en œuvre par l'Opep+, les pays pétroliers continuent de bénéficier des avantages du marché depuis le début de l'année 2023.
Globalement, les pays membres de l'Opep et leurs alliés se sont engagés dans leur déclaration de coopération à maintenir la stabilité des marchés pétroliers, à assurer la transparence et à orienter les marchés à long terme. Ils ont réaffirmé le cadre de la Déclaration de coopération signée le 10 décembre 2016, confirmée lors des réunions ultérieures, et réaffirmant également la Charte de coopération signée le 2 juillet 2019 ; l'extension du niveau de production totale de pétrole brut pour les pays membres de l'Opep et les pays non membres, du 1er janvier jusqu'au 31 décembre 2025.
Les participants ont souhaité que l'évaluation, réalisée par les trois sources indépendantes, soit prolongée jusqu'à la fin de novembre 2025. Cette évaluation doit servir de référence afin d'établir les niveaux de production pour l'année 2026. Ils ont aussi plaidé pour la prorogation des pouvoirs accordés au Comité ministériel conjoint de suivi de la production pour évaluer avec précision les marchés pétroliers mondiaux, les niveaux de production et le degré de respect de la déclaration de coopération, avec le soutien du Comité technique conjoint et du secrétariat de l'Opep. Les participants ont décidé que les réunions du Comité ministériel conjoint de suivi de la production se tiendront tous les deux mois.
Par ailleurs, les pays participants ont réaffirmé que l'adhésion à la déclaration de coopération sera évaluée en fonction du niveau de production, en utilisant la moyenne des sept sources supplémentaires approuvées ; ils ont soutenu la plus haute importance de parvenir à une conformité totale et au mécanisme de compensation...