Centrafrique: L'errance en Europe de l'ex-milicien centrafricain Maxime Mokom depuis sa libération de la CPI

Longtemps poursuivi par la Cour pénale internationale pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qui auraient été commis en Centrafrique en 2013 et 2014, Maxime Mokom a bénéficié d'un non-lieu. Mais depuis, l'ex-chef des opérations dans les anti-balakas qui ne peut pas retourner en Afrique pour des raisons de sécurité, se plaint de n'avoir ni papier ni moyens. Au point que ses avocats ont lancé un appel aux dons sur internet.

C'est un casse-tête récurrent de la justice internationale que l'affaire Mokom n'aura pas résolu. Arrêté en 2022 au Tchad, Maxime Mokom a passé 19 mois dans la prison de la Cour pénale internationale (CPI). Jusqu'en octobre dernier où, coup de théâtre, le procureur de la CPI décide de retirer les charges portées contre lui. Le détenu est bien libre, mais il est aussi sans papiers, sans argent, et à des milliers de kilomètres de chez lui.

Ses avocats ont donc ouvert une page internet il y a quelques jours, lançant un appel aux dons. Ils ont aussi demandé à la Cour des réparations pour quelque trois millions d'euros pour ses mois de détention loin de sa femme et de ses six enfants.

Les cas Blé Goudé et Gbagbo

Dans son exil du nord de l'Europe, dont il souhaite garder le lieu confidentiel pour des raisons de sécurité, Maxime Mokom, joint par téléphone, dit manquer de tout et reproche à la CPI de l'avoir laissé sans moyens. La Cour ne peut pas remettre un simple billet retour à l'ex-détenu. Il craint de retourner en Centrafrique où il a été condamné à la perpétuité par contumace un mois seulement avant sa libération.

L'affaire n'est donc pas simple. Comme avant lui celle de Charles Blé Goudé qui avait dû résider quelque temps à La Haye avant d'obtenir le feu vert de retour pour la Côte d'Ivoire, ou l'ex-président Laurent Gbagbo qui avait passé quelque temps à Bruxelles avant de rejoindre Abidjan.

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