Le gouvernement vient d'afficher son ambition de relancer les activités de la Société des pavés du Congo, basée en plein Moungali, le quatrième arrondissement de Brazzaville. Une lueur d'espoir pour les travailleurs qui cumulent soixante-dix mois d'arriérés de salaire.
Créée en 2016, cette entreprise étatique a du plomb dans l'aile depuis des années au point où ses effectifs ont baissé de 360 agents lors de son lancement officiel à 122 actuellement.
Sur les dix lignes de production qu'elle compte, huit sont en arrêt ; la capacité de production journalière est passée de 1000 m2 à 200 m2. Devant un tel tableau, il est difficile à l'équipe dirigeante de mobiliser les ressources nécessaires pour régler la masse salariale mensuelle estimée à 22 millions F CFA.
L'annonce de l'exécutif apporte du baume au coeur du personnel désemparé à cause de la situation de la société. L'appui du gouvernement permettra à la Société des pavés du Congo, d'une part, de retrouver ses équilibres sur le plan technique et financier, et, d'autre part, d'offrir des emplois aux jeunes. Elle deviendra compétitive en se dotant des moyens de soumissionner aux marchés publics.
En lançant cette unité de production, l'Etat lui avait assigné, entre autres missions, de fabriquer, distribuer et vendre les pavés afin de contribuer à l'embellissement du pays au moyen du pavage des rues et avenues. La volonté des pouvoirs publics devra être accompagnée d'un nouveau plan de gestion pour ne pas retomber dans les erreurs du passé.