Afrique: Intelligence artificielle - Focus sur l'importance de la R&D pour la souveraineté digitale (Panélistes)

Rabat — Les intervenants lors d'un panel du Forum de Haut niveau sur l'Intelligence artificielle ont mis en avant, lundi à Rabat, l'importance de la promotion de la recherche et du développement en matière d'IA en vue d'assurer la souveraineté digitale.

Axant leurs interventions autour d'"Une stratégie d'IA pour l'Afrique - Quelle est la prochaine étape?", les panélistes ont plaidé pour un engagement de l'Afrique pour "ne pas rater la 4è révolution industrielle".

A cet égard, l'ambassadeur, délégué permanent du Maroc auprès de l'UNESCO, Samir Addahre, a relevé l'impératif d'une utilisation, compréhension, maitrise et contextualisation efficientes de l'IA pour assurer ce passage de l'Afrique dans la 4è révolution industrielle.

Et le diplomate marocain de faire observer que plus de 90% du développement technologique se fait à la Silicon Valley et en Chine, d'où la nécessité d'un engagement collectif et concerté de l'Afrique sur le chemin de l'ère digitale.

Pour sa part, le président de l'Agence francophone pour l'intelligence artificielle (AFRIA), Eric Adja, a évoqué la nécessité d'adaptation de l'IA à l'Afrique, à ses langues et à ses cultures.

Pour lui, cette adaptation est à même de favoriser la création d'applications de traduction des langues africaines et de diffuser la culture et les chansons africaines, d'où le rôle essentiel de l'IA dans cette action d'enrichissement culturel et de promotion des industries créatives.

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De son côté, Hamidou Tembine, théoricien des jeux et chercheur spécialisé dans les jeux d'évolution, s'est penché sur les possibles utilisations de l'IA pour assurer une large communication entre les locuteurs des différents dialectes africains (bambara, wolof, etc), à la faveur notamment de la collecte des données.

Dans la même lignée, la Présidente exécutive du Centre international d'intelligence artificielle du Maroc, "AI Movement", relevant de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), Amal El Fallah Seghrouchni, a cité l'exemple de l'utilisation de l'IA pour générer des corpus de la Darija à partir de vidéos sur internet en vue de trouver des modèles génériques à adapter aux autres dialectes du continent africain.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce conclave international de trois jours est initié par l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à travers son Centre "AI Movement", en partenariat avec l'Unesco, et connaît la participation des représentants de plus de 30 pays, dont une quinzaine de pays africains, dans l'objectif de poser les jalons d'une stratégie africaine dédiée à l'IA.

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