Lors de la cérémonie de clôture du 8e festival de la jeunesse Chine-Afrique tenue, le dimanche 26 mai à Yiwu, province du Zhejiang dans le sud-est de la Chine, le Burkinabè, Franck Aimé Guissou, doctorant en médecine à l'université Joseph-Ki-Zerbo, a fait un plaidoyer pour le financement de la recherche en sciences de la santé au Burkina Faso.
Participant au 8e festival de la jeunesse Chine-Afrique, le doctorant en médecine à l'université Joseph-Ki-Zerbo de Ouagadougou, Franck Aimé Guissou, a proposé un projet de plaidoyer qui ambitionne d'accélérer la modernisation scientifique du Burkina Faso grâce au financement de la République populaire de Chine. Aux dires du doctorant, il s'agit d'un investissement conséquent de 20 milliards F CFA de la part de la Chine dans le secteur de la recherche en sciences de la santé du pays des Hommes intègres.
« Un investissement qui nous sera mutuellement bénéfique à plusieurs titres et au profit des millions de patients dans le monde. En effet, il existe une immense potentialité d'investissement dans la recherche au Burkina Faso, et cela se prouve aisément à travers les exploits scientifiques qui sont légion dans mon pays », a-t-il expliqué. A ce sujet, il a cité le Fagata xanthoxyloide et le calotropis procera (FACA), un phytomédicament qui lutte contre la drépanocytose. Il a précisé que c'est une prouesse scientifique de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) du Burkina Faso.
Selon lui, ce produit est le fruit d'une initiative d'étudiants, donc de la jeunesse, qui a été scientifiquement développée et formalisée par l'équipe du Pr Innocent Pierre Guissou, faisant ainsi le bonheur des patients drépanocytaires dans son pays et ailleurs. « Avec l'expertise chinoise dans le domaine de la modernisation et de la formalisation de la médecine traditionnelle, le Burkina Faso peut s'en inspirer pour s'améliorer en la matière », a suggéré le doctorant Guissou. Outre le FACA, il a évoqué la découverte du vaccin contre le paludisme par le Pr Halidou Tintou.
A l'entendre, le Pr Tinto est l'instigateur en chef de la conception du tout premier vaccin d'une efficacité de 30% contre le paludisme grave qui a été approuvé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Franck Aimé Guissou a affirmé que ces deux cas de révolution scientifique montrent que le Burkina Faso regorge d'énormes potentialités qui n'attendent que des investissements conséquents pour faire des merveilles thérapeutiques au bénéfice du monde.