Lundi, la mobilisation a mis tout le secteur formel et de nombreuses activités à l'arrêt au Nigeria. La suspension de la grève générale a été annoncé ce mardi 4 juin après une réunion des principales confédérations à Abuja. Le gouvernement s'est engagé à rencontrer les syndicats tous les jours cette semaine.
Il s'agit d'une pause d'une semaine pour permettre aux négociations de parvenir à un accord, ont annoncé ce mardi 4 juin à l'issue de leur réunion le Nigeria Labour Congress et le Trade Union Congress, les deux principales confédérations syndicales du Nigeria.
Leurs représentants ont été reçus lundi soir à Abuja par le ministre d'État du Travail et le ministre de l'information. Ensemble, ils ont signé un document portant plusieurs résolutions : aucun gréviste ne doit subir de représailles, syndicats et gouvernement vont se rencontrer tous les jours de la semaine.
Hausse du salaire minimum dans un contexte de crise économique
Le président Bola Ahmed Tinubu s'est engagé à aller au-delà des 60 000 nairas proposés comme augmentation du salaire minimum par le gouvernement. Il s'agit du double du salaire minimum actuel certes, mais 60 000 nairas ne représentent toujours que quelque 25 000 Francs CFA ou 35 euros.
On est loin des revendications des syndicats qui demandent huit fois plus - 494 000 nairas, l'équivalent d'environ 300 euros - dans un contexte de grave crise économique avec une monnaie nationale dévaluée, une inflation à 33 % le mois dernier et des hausses des tarifs de l'électricité.
Ce lundi, en revanche, c'est toute la distribution de l'électricité, de l'eau qui étaient au point mort en raison de la grève. Banques, commerces, administrations, stations essences, écoles ont été fermés. L'impact a même été ressenti au Niger voisin où le réseau électrique a été perturbé.