Le Tarmac des auteurs met en exergue le travail de quatre metteuses en scène de Kinshasa et d'ailleurs dans la programmation de son festival international de théâtre, du 5 au 12 juin à Kintambo, entre ses murs en matinée pour les scolaires et en soirée pour le grand public ainsi qu'en début de week-end chez Les Oblats, fidèles partenaires de l'événement.
Carte blanche à Tinah Way Mwimba pour l'ouverture de « Ça se passe à KIN», ce 5 juin à 20h30 au Tarmac des auteurs. La comédienne pétrie de talent assure la mise en scène de Guerre, pièce du dramaturge suédois Lars Noren. Un autre fruit du labeur de la bénéficiaire du programme « Émergence théâtrale » sera sous les projecteurs la nuit du 7 juin. Clôture de l'amour de Pascal Rambert est la seconde pièce dont elle est la metteuse en scène à cette onzième édition du Festival international de théâtre kinois. Les 6 et 8 juin, c'est Grâce Kiyombo qui fera ses preuves dans la mise en scène À la guerre comme à la Game Boy du Camerounais Edouard Elvis Bvouma. Les deux représentations sont programmées en matinée, dès 10h au Tarmac des auteurs, essentiellement pour les scolaires.
Coline Fouquet, à la suite de Grâce Kiyombo, présentera, le vendredi 7 juin à 10h30 au Tarmac des Auteurs, Les trois Maria au jeune public scolaire invité au théâtre. Odile Sankara, soeur de la célèbre et regrettée légende africaine Thomas Sankara, est aussi annoncée à « Ça se passe à KIN ». Elle va y faire connaître son savoir-faire avec la pièce Noces, un texte de sa compatriote, la comédienne burkinabè Safourata Kabore dont elle a réalisé la mise en scène. Il est prévu une triple programmation du spectacle, les 8, 10 et 11 juin.
La première représentation meublera la soirée du samedi 8 juin chez Les Oblats à partir de 18h. Pour la seconde, Noces est à l'affiche la nuit du lundi 10 juin au Tarmac des auteurs, plus précisément à 20h30. La troisième et dernière à destination des scolaires, elle, se jouera en matinée, le mardi 11 juin à 10h, au Tarmac des auteurs. Comme pour l'ouverture, honneur donc aux dames à la clôture avec Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier, pièce mise en scène par Sophie Langevin. Également réalisatrice, comédienne et autrice, la Franco-luxembourgeoise est dans le lot des metteuses en scène que promeut cette édition du Festival international de théâtre de Kinshasa.
À côté des quatre metteuses en scène susmentionnées, « Ça se passe à KIN » accueille aussi des metteurs en scène, notamment le Kinois Aaron Lukamba qui assure la mise en scène de Zone Franche, une autre pièce d'Elvis Bvouma reprise dans la programmation. Mais il y aura aussi Abdon Fortuné Koumbha de Brazzaville qui va présenter la pièce Je suis à prendre ou laisser de Bérékia Yergeau.
Rappelant que « Ça se passe à KIN » « se veut éclectique et ouvert sur le monde, de manière à générer surprise et curiosité », Israël Tshipamba souligne que « cette année, le festival réunit 40 artistes ». Parmi eux, vingt figures internationales du théâtre issues de « la Belgique, du Bénin, du Congo-Brazzaville voisin, de la Côte d'Ivoire et du Burkina-Faso ». Le directeur artistique soutient que « la programmation fait la part belle à la création émergente congolaise, notamment aux artistes femmes », tel que nous l'avons relevé.