Les affrontements opposant l'armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23 se sont poursuivis, lundi 3 juin, autour de la cité de Kanyabayonga, territoire de Lubero (Nord-Kivu).
La MONUSCO a confirmé son appui aux FARDC pour protéger la population locale.
Ces combats se sont déroulés notamment sur l'axe Kilambo-Bulindi, Ouest de la cité, dans le territoire de Rutshuru, ainsi que vers Maysafi-Lubwe, dans le parc national des Virunga, axe Kanyabayonga-Rwindi.
Le porte-parole de la MONUSCO, lieutenant-colonel Kedagni Mensah, confirme l'appui des casques bleus à l'armée congolaise.
Selon lui, ces derniers ont effectué des patrouilles conjointes dans les environs de Kanyabayonga, en coordination avec les troupes des FARDC, afin de renforcer la protection des civils.
« Cette situation sécuritaire dégradante a nécessité le déploiement d'unités supplémentaires par la force d'intervention de la brigade (de la MONUSCO). Ainsi, depuis le 30 mai 2024, le bataillon de réaction rapide népalais a été redéployé dans la zone pour renforcer la base opérationnelle permanente de Kanyabayonga », précise l'officier onusien.
Le renforcement de la présence des casques bleus dans la zone, selon lui, « intervient dans le cadre strict de l'accomplissement de son mandat en protégeant les populations civiles et leur porter assistance ».
C'est ainsi qu'au cours de ces derniers jours, poursuit lieutenant-colonel Kedagni Mensah, le bataillon de réaction rapide népalais et le bataillon malawite ont poursuivi l'aide aux personnes déplacées et la coordination de leurs activités opérationnelles avec les FARDC et le renforcement de leurs positions défensives ».
Les récents affrontements dans le territoire de Rutshuru, occasionnés par l'offensive du M23 vers Kanyabayonga, ont considérablement aggravé la situation sécuritaire et humanitaire dans ce coin du pays.
Cette offensive a ainsi poussé les troupes de la force d'intervention de la brigade, déployées à Kanyabayonga, à aider les civils qui fuyaient les zones de combats.
« Le bataillon malawite a escorté certaines des personnes déplacées vers des abris sécurisés, a fourni des soins médicaux et a facilité le déplacement des civils de Kilambo, Mirangi et Kanyabayonga vers Kirumba », selon la même source.
De son côté, la société civile de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) plaide en faveur du déploiement de plus de moyens pour les FARDC afin de faire face à ces attaques rebelles, mais aussi de faciliter l'assistance humanitaire d'urgence en faveur des milliers de familles qui sont récemment déplacées à la suite de ces combats.