L'affaire de l'incendie du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à Tsihombe connaît de nouveaux développements. Selon les forces de l'ordre, treize individus ont été arrêtés, parmi lesquels figurent deux candidats aux législatives : la députée Masy Goulamaly et Maromalinika, un candidat indépendant.
Ces personnes sont actuellement en garde à vue, tant à la gendarmerie qu'à la police, et font l'objet d'une enquête pour leur implication présumée dans l'incendie.
L'incident a eu lieu au lendemain du scrutin. Le bureau de district de la CENI à Tsihombe a été incendié par des individus non identifiés. Selon les autorités locales, il s'agirait d'habitants des environs en colère suite à des rumeurs de fraudes électorales. Ces personnes ont incendié le bureau sans intervention immédiate pour les arrêter, détruisant des bulletins de vote et divers documents qui ont été brûlés et dispersés dans la cour.
Les forces de l'ordre, arrivées rapidement sur place, ont collaboré avec les autorités locales pour maîtriser l'incendie après quelques heures. Toutefois, les dégâts sont considérables : plusieurs documents officiels ont été réduits en cendres. Un journaliste local rapporte que les incendiaires, motivés par la colère face aux accusations de fraudes électorales, n'appartiennent à aucun parti ou mouvement politique. « Ce sont des habitants venant de différents fokontany à Tsihombe. Il n'y a pas de leaders politiques », explique-t-il.
Face à cette situation, l'EMMO/NAT (État-Major Mixte Opérationnel National) a émis une mise en garde contre toute forme de perturbations, de manipulations et de diffusion de fausses informations concernant les résultats des législatives. L'EMMO/NAT a précisé que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) prendront des mesures contre les violations menaçant l'ordre public et le processus électoral sur l'ensemble de l'île. Ils ont également rappelé que seule la Haute Cour Constitutionnelle est habilitée à publier officiellement les résultats des élections. Dans une déclaration commune, l'armée, la gendarmerie et la police nationale ont insisté sur la nécessité de rester calme et de respecter la loi, afin de ne pas céder aux provocations et accusations circulant sur les réseaux sociaux et dans la société.