Environ 15.000 oiseaux migrateurs appartenant à soixante-seize espèces ont été répertoriés dans la réserve ornithologique de Kalissaye, indique son conservateur, capitaine Pathé Baldé.
"Environ 15 000 oiseaux migrateurs viennent hiberner chaque année à la réserve ornithologique de Kalissaye", déclare M. Baldé dans un entretien accordé à l'APS.
D'une superficie actuelle de 30.014 hectares, contre 12 hectares seulement à sa création, cette réserve est devenue une zone humide d'envergure internationale, souligne-t-il.
Le conservateur a relevé le rôle important joué par les oiseaux migrateurs dans l'équilibre écologique, alimentaire et économique des populations.
Au plan sanitaire, explique-t-il, les oiseaux participent à la préservation de la santé des humains en dévorant certains vers de terre porteurs parfois de maladies transmissibles à l'homme. "Ils consomment également des criquets nuisibles aux plantes qui empêchent la pollinisation des fleurs, une étape préalable à la fécondation dans le cycle de vie des plantes et de leur survie", a-t-il ajouté.
Il a expliqué que la présence d'oiseaux migrateurs en mer est également un indicateur de la présence de bancs de poissons, ce qui facilite l'orientation des pêcheurs.
Sur le plan économique, la réserve ornithologique attire de nombreux touristes vers les îles de la Casamance, a-t-il encore relevé, invitant les populations locales à oeuvrer à sa protection.
"Cette réserve est un site magnifique [...] c'est la seule zone humide de dimension internationale qu'on trouve dans le sud du Sénégal. Elle est en même temps un important site de reproduction de tortues marines, de mammifères marins, et de reptiles", a-t-il rappelé.
Créée en juillet 1978, la réserve ornithologique de Kalissaye (ROK) s'étend sur 30.014 hectares, entre les îles Bliss et de Karones, au coeur du delta du fleuve Casamance. Elle est le deuxième site à être consacré à la préservation de l'avifaune après celui de Djoudj (Saint-Louis), créé le 14 avril 1971.