Dakar — Des acteurs de la musique et des travailleurs du spectacle vivant ont entamé, mardi à Dakar, un atelier visant à étendre les mécanismes de protection sociale aux différents métiers du secteur de la culture.
Des représentants des secteurs de la musique, de la danse et du spectacle vivant, venus de régions du Sénégal et de la France, vont plancher, au cours de cette rencontre, sur des recommandations portant sur la mise en oeuvre effective de la protection sociale des artistes.
Les participants sont appelés à identifier les mesures techniques à mettre en place au profit des artistes en matière de protection sociale, à réfléchir sur plusieurs options, parmi lesquelles le guichet unique, les conventions avec les acteurs, les contrats des artistes, entre autres possibilités.
"Depuis quelques années, nous sommes en train de chercher comment anticiper sur le projet de loi sur le statut des artistes", a expliqué le président de l'Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS), Daniel Gomes.
"Il s'agit de poser plusieurs questions", à savoir "comment ce travail sera exécuté, comment allons-nous travailler en analogie ou en numérique, comment se faire les cumuls des prestations, etc.", a-t-il expliqué.
"Les syndicats ont été créés pour passer des accords collectifs, mais aussi pour protéger collectivement les artistes travailleurs. Cette étape demeure fondamentale pour l'AMS", a souligné le secrétaire général adjoint de la Fédération internationale de la musique (FIM), Thomas Dayan.
Un autre objectif assigné à cet atelier est de réfléchir, par rapport aux lois et pratiques du Sénégal, sur un modèle "un peu plus équilibré" que ceux de l'Europe de l'Ouest et de l'Amérique du Nord dans ce domaine de protection sociale.
Selon l'artiste musicien français Marc Slipers, les acteurs concernés comptent également sur cet atelier pour "améliorer largement, dans ce projet, ce qui existe en France, dans le domaine de la protection sociale des artistes".