Les humanitaires ayant fait le terrain dans le cadre de l'assistance aux victimes des inondations à travers le pays ont fait état de ce qu'ils ont vécu ainsi que les leçons tirées de cette expérience lors d'un échange avec la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, en présence du ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean Luc Mouthou.
Des avis variés, selon les domaines, ont été émis par les humanitaires lors de cet échange. Si les marins du convoi fluvial pensent que les opérations d'assistance humanitaire ont renforcé le lien armée-nation ; les médecins quant à eux ont découvert les pathologies que certains centres de santé dans les localités inondées ne pouvaient pas prendre en charge.
Quelques propositions, qui ne sont pas ici exhaustives, appellent à développer un système d'alerte précoce. Saluant la pertinence de la proposition, la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action humanitaire a reconnu : « Cette année, nous avons réagi en ayant déjà les pieds dans l'eau. Il y a intérêt à mieux se préparer pour les prochaines saisons de pluies », a-t-elle déclaré.
Au système d'alerte précoce s'ajoute, entre autres, la nécessité de renforcer les capacités d'adaptation des populations vivant dans les localités exposées aux inondations le long du fleuve Congo et de ses affluents. Certains d'entre eux s'opposent à l'idée de délocalisation pour plusieurs raisons. Les humanitaires estiment qu'il est important de leur donner des outils leur permettant de s'adapter facilement aux intempéries.
Pour sa part, le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation a évoqué l'importance de l'anticipation. « Nous ne pouvons pas souhaiter que ces situations se reproduisent mais il faut anticiper, tirer les leçons de ce que nous avons déjà vécu pour que, ensemble, nous puissions mieux les affronter », a-t-il fait savoir. Il convient de souligner que les écoles ont également été touchées par les inondations et d'autres intempéries dans plusieurs localités du pays.
En rappel, les inondations ont affecté plus d'un million de personnes à travers le pays avec plus de cinq cent mille personnes dans le besoin. Le bilan s'était alourdi avec les intempéries qui ont causé d'énormes dégâts sur leur passage. Le gouvernement, les partenaires et humanitaires s'engagent donc à définir des mesures pour améliorer la gestion de ce genre de crise tirant les leçons de l'expérience qui vient d'être vécue.