Alors que le président de l'Assemblée nationale annonce, pour la semaine prochaine, l'investiture du Gouvernement Suminwa, certains députés signent une pétition visant à bloquer l'entrée en fonction de l'exécutif national. Ils l'ont confié à Radio Okapi dans la soirée du mardi 4 juin.
Parmi les points qui suscitent le désaccord de certains députés sur la composition du Gouvernement Suminwa avec ses 54 membres, il y a principalement la violation du principe constitutionnel de représentativité nationale tel que garanti par l'article 90 de la Constitution. Ces élus déplorent « la non-représentation du Maniema » dans cette équipe.
C'est ce qui a même conduit à l'initiative d'une pétition contre l'investiture du Gouvernement. Lancée depuis jeudi 30 mai à 18 heures (heures de Kinshasa), cette pétition a déjà réuni plus de cent signatures.
Les pétitionnaires fustigent aussi la violation des principes de présentation des candidats. Pour eux, certains ministres ont été désignés sans l'accord préalable de leurs regroupements politiques.
Le non-respect du principe selon lequel un regroupement ou parti ayant dix députés obtient un ministère, conformément à l'entente avec l'informateur. Le fait que certains regroupements de la majorité ayant plus de dix députés n'ont aucun poste ministériel crée des tensions au sein de l'Assemblée nationale.
A toutes ces revendications, il faut ajouter des accusations d'improbité morale et professionnelle formulées à l'encontre de certains membres du Gouvernement Suminwa.
Pour l'investiture
En dépit de toutes ces critiques, d'autres députés, comme Willy Mishiki, tiennent mordicus à l'investiture de ce Gouvernement le plus vite possible.
Celle-ci avait été annoncée, pour le 10 ou le 11 juin prochain, par le président de l'Assemblée national, vital Kamerhe, lundi dernier après l'audience que lui avait accordée le chef de l'Etat à la cité de l'union africaine à Kinshasa.
Sur son compte X mardi 4 juin, , Judith Suminwa Tuluka a affirmé être 'prête à travailler pour la nation', après la réunion de prise constat avec les membres de son Gouvernement :
« Au cours de la semaine prochaine, nous présenterons, conformément à la discussion que nous avons eue avec le Président de l'Assemblée Nationale, l'Honorable Vital Kamerhe, le vendredi 31 mai 2024, notre programme devant les élus du peuple, dans le but de faire avancer la nation vers un avenir meilleur », a écrit la Première ministre.