Au moins 4 000 ménages de déplacés cohabitent avec des élèves dans plusieurs écoles de la commune rurale d'Oicha, territoire de Beni (Nord-Kivu), a rapporté mardi 4 juin, la société civile de ce territoire.
Selon son vice-président, Philippe Bonane, il s'agit des familles ayant fui depuis trois mois les attaques des ADF dans plusieurs localités et villages de la région de Beni.
Ces déplacés, estimés à 4 059 ménages, ont fui l'insécurité dans les localités de Mantumbi, Kudukudu, Pasala, Kazaroho, Ilange, Ubende, Kainama et Beu-Manyama.
Ils manquent de tout et sont contraints de partager les salles de classe avec les élèves.
Pendant les heures de cours, les familles quittent les salles de classes, elles attendent dehors, avant d'y retourner lorsque le coup de sifflet annonçant la fin des cours retentit.
Ce même scenario est aussi vécu depuis trois mois dans les écoles primaires de Masosi, Mwangaza et Adonga ainsi que les écoles secondaires de Mabalako, Mukaira et Kikongo.
Le vice-président de la société civile locale, Philippe Bonane plaide pour la construction des abris d'urgence pour ces déplacés, car cette situation perturbe le déroulement des cours :
« Nous demandons aux autorités politico administratives et aux ONGs aussi de voir comment elles peuvent aider cette population ».
Cet activiste de droit de l'homme insiste sur l'importance de trouver des solutions durables et pérennes aux problèmes d'insécurité étant à la base des déplacements massifs des populations dans cette contrée.
« Il faut créer un environnement protecteur dans leurs villages de provenance, pour faciliter leur retour en toute sécurité », a-t-il demandé.
De nombreux autres déplacés vivent dans des familles d'accueil dans le territoire de Beni et ses environs.