Ces élections législatives du 29 mai ont eu lieu dans le calme, mais la période qui commence semble moins sereine que ne le laisse penser son déroulement. Les contestations qui se multiplient en ce moment montrent que les électeurs ne veulent pas se laisser flouer.
La CENI et la HCC doivent donc jouer pleinement leur rôle et veiller à ce que le verdict des urnes soit respecté. Les nombreuses requêtes qui parviennent à Ambohidahy montrent ce désir d'un scrutin qui ne sera pas entaché d'irrégularités.
Nécessité de garder son sang froid
Les membres de la CENI travaillent sans relâche pour tenir les délais impartis par la loi, à savoir la publication des résultats provisoires dans les quinze jours suivant le jour du scrutin. Ils avaient annoncé la date du 8 juin auparavant, mais ils se donnent maintenant un peu plus de marge et parlent du 11 juin. De son côté, la HCC a commencé à examiner les requêtes qui ont été déposées à son greffe.
Les juges constitutionnels se sont répartis les tâches pour ce faire. C'est vers eux que se tournent les requérants voulant que justice leur soit rendue. Mais c'est le droit qui prime et leur requête doit être étayée par des arguments juridiques solides pour ne pas être déboutée ou recevoir la formule « azo raisina fa tsy mitombona ». L'attente des électeurs commence et peut durer encore un certain temps.
Des résultats officieux circulent et peuvent susciter des illusions. Mais il faut se dire que seuls les résultats officiels proclamés par la HCC doivent être pris en compte. Certains candidats qui se sont déjà proclamés vainqueur ont sablé le champagne. Mais ils peuvent tomber de haut si leur victoire n'est pas officiellement reconnue. L'attitude la plus raisonnable est de garder son sang froid et de calmer l'impatience de ses partisans. Néanmoins, la vérité devra nécessairement triompher.