Les villes malgaches s'urbanisent de façon rapide. L'exemple de la ville d'Antananarivo interpelle sur l'importance d'agir dans les plus brefs délais et d'apporter des solutions suffisamment concrètes, concertées et planifiées.
« L'urbanisation rapide du pays se produit sans planification, financement et coordination suffisants pour répondre à la demande croissante d'emplois de qualité, de logements, d'infrastructures et de services de base dans les villes... ». Ce qu'on peut lire dans le document relatif à la revue de l'urbanisation de Madagascar signé Banque Mondiale. Ces faits donnent à réfléchir sur le développement futur des villes et de la population mais surtout du pays.
Ce dans la mesure où cette situation, qui touche beaucoup de villes du pays, « entraîne des problèmes importants de prestation de services et des niveaux élevés d'informalité dans les emplois et le logement ». A en croire la revue, « au fur et à mesure que les villes se sont développées, les infrastructures ont pris du retard par rapport à l'augmentation des besoins ». « Par exemple, plus de 60 % des citadins vivent dans des quartiers informels et non planifiés avec un manque de services de base, souvent situés dans des zones à risque » interpelle la Banque dans son document.
Urgentes
Le développement informel des villes malgaches entraîne des conséquences économiques, environnementales et sociales « négatives ». Afin d'y faire face, plusieurs recommandations ont été avancées par la revue. Le renforcement de la politique et de la stratégie nationale de développement urbain s'en trouve à la première liste. Ce, en « adoptant une approche intégrée des interventions aux niveaux national, régional et municipal ». « Le pays a besoin d'une orientation stratégique sur la transformation de ses villes, qui fixe les
« règles du jeu » pour toutes les parties prenantes et fournit aux villes un mandat clair, des outils de mise en oeuvre, des ressources fiscales et une capacité à gérer l'urbanisation » note-on. La mise en oeuvre d'un cadre politique coordonné au niveau national pour améliorer les services municipaux et l'aménagement du territoire constitue également une piste de solution qui s'ouvre à la Grande Île. Comme les villes du pays fonctionnent avec des budgets limités out en faisant chaque année face aux événements climatiques extrêmes, il conviendrait « d'accroître les investissements et les financements en faveur d'infrastructures et de services urbains résilients ».