Madagascar: Escroquerie - Quatre cents millions d'ariary subtilisés par des vendeurs de faux mercure

Des escrocs ont réussi à soustraire une somme s'élevant à quatre cents millions d'ariary dans une affaire de faux mercure. Les malfaiteurs restaient insaisissables pendant près de six ans.

Une escroquerie rocambolesque a été finalement portée au grand jour. Cinq personnes dont une femme ont été arrêtées par la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale à Ambohimangakely. Selon les informations communiquées, les malfaiteurs ont fait de nombreuses victimes depuis maintenant près de six ans. Ils ont au passage empoché un pactole évalué à plus de quatre cents millions d'ariary.

Les malfaiteurs opèrent à plusieurs niveaux. Le plus âgé roule les victimes dans la farine en leur indiquant qu'il dispose d'une mine où il existerait du mercure en quantité exploitable. Les personnes qui mordent à l'hameçon se lancent de ce fait dans un investissement aveugle, aussi bien coûteux qu'aléatoire. Avant toutes autres choses, les malfaiteurs leur demandent d'offrir des offrandes à de prétendus esprits. N'y voyant que du feu, les personnes prises dans leurs fils enchevêtrés donnent des zébus ou autres présents, réclamés par un individu indiqué comme étant un gourou. En réalité, ce dernier est en connivence avec la bande.

Série de plaintes

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Dans l'espoir d'un aboutissement fructueux, les personnes qui en font les frais en arrivent jusqu'à vendre leurs héritages et biens personnels. Parmi les victimes, certaines affirment avoir mis en vente leurs maisons, rizières, véhicules, terrains et autres objets précieux tels que les bijoux. Par ailleurs, d'autres sont allés jusqu'à contracter des prêts auprès d'organismes de microfinance. Après chaque coup, les malfaiteurs s'évanouissent dans la nature pour ne refaire surface que quelques mois après.

Piégée par la gendarmerie d'Ambohimangakely qui diligente une investigation sur base d'informations et de renseignements, la bande organisée a été finalement démantelée. Lors d'une fouille effectuée, les limiers ont mis la main sur un paquet, censé contenir du mercure. En réalité, il n'y avait que des blocs d'argile ainsi que des lanières de caoutchouc que les escrocs ont tenté de faire passer pour du mercure. La nouvelle autour de leur arrestation s'est répandue comme une traînée de poudre, déclenchant ainsi une série de plaintes déposées à la gendarmerie.

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