Soudan: L'Ocha tire la sonnette d'alarme sur le conflit au pays

Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, informe les journalistes au Siège de l'ONU à New York après une visite en Afghanistan en janvier (archives).

Au Soudan, la situation humanitaire est toujours plus inquiétante. Mardi 4 juin, Martin Griffiths, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires des Nations unies, a donné sa dernière conférence de presse en tant que patron du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha). Son mandat se termine à la fin du mois. Cette conférence a été largement consacrée au Soudan, conflit oublié par la communauté internationale, alors que la famine menace.

Pour Martin Griffiths l'analyse du conflit soudanais est très claire : il s'agit d'une tragédie humanitaire provoquée par une guerre d'égo, entre deux hommes, prêts à sacrifier leur pays.

« Au Soudan, on observe toujours l'absence d'efforts pour mettre un terme à ce conflit. Nous sommes désespérément inquiets pour la ville d'El Fasher : 800 000 civils y sont menacés. La situation humanitaire au Soudan continue d'empirer et nous nous retrouvons à un point où très probablement, bientôt, 5 millions de Soudanais seront menacés de famine. Nos rapports sont attendus pour les prochaines semaines. Je ne crois pas que nous ayons jamais eu un chiffre aussi élevé concernant la famine. Et ce conflit était évitable », rapporte-t-il.

Empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire

Le Comité inter-agences, qui regroupe une quinzaine d'organismes des Nations unies, se dit prêt à distribuer des graines aux agriculteurs soudanais. Il ne leur reste plus que quelques semaines pour les planter, avant le début des pluies. Mais les parties au conflit continuent d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire.

Selon le Comité inter-agences, 860 000 personnes du Kordofan, du Darfour et de Khartoum, se sont vues refuser l'accès à l'aide, en mars et avril.

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