Congo-Kinshasa: La FBCP insiste sur l'amélioration des conditions carcérales

S'appuyant sur les décès enregistrés quotidiennement dans les prisons et maisons carcérales à travers le pays, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) lance un cri d'alarme en direction des autorités judiciaires et politiques.

Dans son communiqué du 5 juin, la FBCP a déclaré qu'elle continuerait son plaidoyer pour le désengorgement des prisons en République démocratique du Congo (RDC). Cette organisation de défense des droits de l'homme justifie son action par les décès quotidiens dans les prisons sur toute l'étendue du pays, à cause de la surpopulation et de l'étouffement qui sont à la base du ras-le-bol des prisonniers.

Pour confirmer ses allégations, elle a noté, par exemple, qu'en date du 2 juin, la prison centrale de Makala, construite pour recevoir 1 500 prisonniers et détenus préventifs, présente un effectif de près de vingt mille personnes. Dans ce nombre il y a, selon elle, 14 129 prisonniers et détenus préventifs hommes, 350 femmes et 406 mineurs. A ce nombre, a précisé la FBCP, il faut ajouter les 160 prisonniers et détenus préventifs dans des hôpitaux pour des soins.

Des décès quotidiens

Selon cette organisation, au mois de mai la prison centrale de Makala a enregistré 60 décès. Ce qui prouve, d'après elle, que la situation des prisons dans le pays est très grave. Réitérant son SOS en faveur des prisonniers et détenus préventifs, la FBCP pense que ne pas agir peut être considéré comme "non assistance à personne en danger". Et, a-t-elle fait savoir, c'est un crime selon l'article 16 de la Constitution congolaise du 18 février 2006 qui stipule que la vie humaine est sacrée et l'État a l'obligation de respecter et de protéger les droits des personnes détenues.

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