L'agitation autour d'une pétition de quelques députés nationaux visant à bloquer l'investiture du gouvernement, n'aura eu aucun effet. A 10 jours de la fin de la session ordinaire de l'Assemblée nationale, le décor semble planter pour le baptême de feu de la Première ministre et son équipe devant les députés. Une véritable course contre la montre semble engagée alors que la session ordinaire de mars est censée se clôturer samedi 15 juin prochain. Tout porte à croire que les députés frondeurs auraient cherché à monnayer leur action. Mais ce temps de chantage paraît révolu.
En effet, après la rencontre entre le Président de la République et le Speaker de la chambre basse du Parlement, le chemin pour l'investiture du gouvernement est balisé. Entre le 10 ou le 11 juin prochain, l'équipe Suminwa devra se présenter à l'Assemblée nationale. Entretemps, le bureau de l'organe délibérant de la République attend le programme du gouvernement.
Il est prévu, avant toute chose, que le bureau de l'Assemblée nationale reçoive la Cheffe du gouvernement avec son programme. C'est seulement après que le document de travail sera remis aux députés. Le gouvernement n'attend que cette rencontre avec le bureau de la chambre basse du Parlement. Tout serait fin prêt. Il reste seulement à programmer la rencontre entre les deux responsables des institutions.
L'investiture du gouvernement se fait toujours en deux plénières. La première est consacrée à l'audition du programme présenté par la Première ministre et aux questions des députés. Tandis que la seconde est prévue, dans la plupart des cas 48 heures après, pour permettre à la Cheffe du gouvernement de répondre aux préoccupations des députés avant l'investiture proprement dit.
C'est à cette deuxième plénière que vont se manifester les députés frondeurs qui espèrent faire chanter en menaçant de s'opposer à cette investiture. Avant le vote, certains d'entr'eux prennent la parole pour démontrer les failles du programme présenté par la Première ministre avant d'appeler à un vote négatif.
Entretemps, certaines indiscrétions font état d'une ordonnance en chantier pour compenser l'absence d'un délégué du Maniema qui pourra probablement occuper le ministère des Relations avec le Parlement. De cette façon, le gouvernement pourra compter 55 membres plutôt que 54. Naturellement, cette initiative risque d'ouvrir la boite de Pandore.
Entretemps, le Président du bureau d'âge de la chambre haute du Parlement, Kinduelo, a affirmé, pour sa part, que l'élection et l'installation du bureau définitif du Sénat est prévu le 15 juin prochain.
