Le directeur général de l'Economie forestière, Joseph Moumbouilou, s'est réjoui suite à la récente interpellation à Brazzaville, par les services compétents, de deux présumés trafiquants pour délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d'ivoire .
Selon le communiqué de presse signé par les services du Projet d'appui à l'application de la loi sur la faune sauvage (Palf), les deux pointes d'ivoire étaient sectionnées en quatre morceaux, représentant un éléphant tué. En plus, le complice du présumé délinquant a été rattrapé quelques heures par les agents de la direction départementale de l'Economie forestière en collaboration avec ceux de la région de gendarmerie de Brazzaville avec l'appui technique du Palf.
La même source d'information ajoute que « ces individus seraient dans un réseau des trafiquants de produits de faune. Les pointes d'ivoire saisies proviendraient du village Nkola, dans le département du Kouilou. Ces pointes ont été transportées de ce village pour Brazzaville par l'un des deux prévenus pour être commercialisées. D'autres présumés délinquants fauniques impliqués dans cette affaire seraient encore en cavale ».
La détention, la circulation et la tentative de commercialisation des pointes d'ivoire sont les faits qui leur sont reprochés. Ils répondront de leurs actes devant la justice congolaise. Selon la loi, ils sont passibles de peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement ferme et d'une amende pouvant atteindre cinq millions de FCFA.
Le trafic des produits de faune conduit à l'extinction et à la disparition progressive des espèces animales sauvages et surtout celles intégralement protégées. Le Congo reste vigilant et sanctionne ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. « A tous ceux-là qui s'obstinent dans l'abattage, la commercialisation et la circulation d'animaux protégés d'arrêter. Ils nous trouveront sur leur chemin. Nous allons les traquer jusqu'à leur dernier retranchement », a déclaré le colonel des Eaux et Forêts, Joseph Moumbouilou, directeur général de l'Economie forestière.
En rappel, le 5 mai dernier à Pointe Noire, deux présumés délinquants fauniques avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d'une peau de panthère et de sept pointes d'ivoire sectionnées en plusieurs morceaux, représentant quatre éléphants massacrés. Le procès portant sur cette affaire est en cours au tribunal de grande instance de Pointe Noire.
L'article 27 de la loi 37/2008 du 28 novembre 2008 en République du Congo en matière de protection des espèces fauniques stipule : « L'importation, l'exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l'administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ».