Elles peuvent encore espérer chacune un siège à l'Assemblée nationale malgré le fait qu'elles n'arrivent pas en tête à l'issue du vote du 29 mai dernier. Les célèbres femmes députées de l'IRMAR sont battues par leurs adversaires dans leurs fiefs respectifs.
Elles ont marqué la dernière législature en étant membres du bureau permanent de l'Assemblée nationale. Connues pour leur franc-parler, les députées sortantes de l'IRD n'ont cependant pas réussi à s'imposer lors des élections législatives du 29 mai. Le verdict des urnes a été implacable pour ces figures influentes de la Chambre basse, battues dans leurs fiefs respectifs par leurs adversaires.
Chute de popularité
Irmah Naharimamy, vice-présidente de l'Assemblée nationale pour Toamasina, est en difficulté. Selon les tendances de la commission électorale, elle est devancée par Roland Ratsiraka, un opposant du pouvoir, à Toamasina. Cette défaite provisoire met en lumière une chute de popularité significative pour Irmah Naharimamy, malgré son influence au sein de l'Assemblée nationale et son statut d'ancienne ministre.
Perte de terrain
Lanto Rakotomanga, questeur de la Chambre basse, quant à elle, connaît un sort similaire. Battue par Stanislas Randrianarisoa dit Rastany dans le 2ème arrondissement de la capitale, Lanto Rakotomanga ne parvient pas à occuper la première place après le vote du 29 mai. L'écart de voix est jusqu'ici substantiel entre elle et le candidat du Firaisankina, et témoigne d'une perte de terrain notable pour celle qui était pourtant l'une des plus actives parmi les partisans du président de la République durant les préparatifs électoraux.
Grande gueule
À Antsiranana, Jocelyne Rahelihanta, également vice-présidente de l'Assemblée nationale, fait face à une situation délicate. Issa Ibrahim, candidat indépendant, est largement en tête selon les tendances publiées par la commission électorale. La grande gueule de Jocelyne Rahelihanta semble ne plus suffire à séduire les électeurs de sa circonscription. Même topo pour Lalao Rahantanirina, connue sous le nom de Ninah, qui subit également un revers à Mahajanga. L'indépendant Christian Afakandro la devance, ce qui souligne une perte de popularité pour cette vice-présidente de la Chambre basse, exacerbée par divers scandales qui ont terni son image.
Figure montante
Si ces députées influentes semblent perdre du terrain, une nouvelle figure émerge, toutefois, parmi les partisans du président de la République Andry Rajoelina. À Fianarantsoa, Marie Michelle Sahondrarimalala se distingue en tête des tendances. Avec près de 18 000 voix, cette ancienne ministre de l'Éducation nationale est en passe de remporter les élections haut la main.
Avant de se lancer dans la course législative, Marie Michelle Sahondrarimalala s'était déjà imposée comme une figure montante du camp présidentiel, jouant un rôle clé lors de la présidentielle de novembre dernier en tant que directrice de campagne de Andry Rajoelina. Durant sa campagne pour les législatives, l'ancienne ministre a déjà su montrer ses capacités de rassembler et ainsi bénéficier, en même temps, de soutiens significatifs, notamment comme celui de Virapin Ramamonjisoa, ancien député Mapar de Fianarantsoa. Ces appuis ont consolidé sa position, lui permettant de creuser l'écart avec ses concurrents.
