L'Association des pécheurs de Tchomia a la plaine du lac Albert, territoire de Djugu (Ituri) a rapporté, mercredi 5 juin, la libération par la force navale ougandaise, d'au moins 80 pécheurs congolais autrefois gardés à la prison de Senjojo, en Ouganda.
Ces pécheurs, spécialisés dans la pêche d'une espèce de poissons communément appelé Ngasia, étaient accusés de violer les limites des eaux lacustres sur le lac Albert que partagent la RDC et l'Ouganda.
La Fédération des pécheurs congolais sur le lac Albert (FECOPELAC), indique qu'une dizaine d'autres pêcheurs sont toujours en détention et leurs matériels de pêche saisis par les services de sécurité de l'Ouganda.
Ils s'étaient dirigés vers l'extrême Sud-Est du lac où ils ont été aperçus par les militaires de la force navale ougandaise qui les a arrêtés pour n'avoir pas présenté la licence de pêche qui leur donne le droit d'exercer la pêche sur le lac Albert.
Et pourtant, indique l'Association des pécheurs de Tchomia, ce document n'est pas octroyé par les autorités congolaises de régulation de pêche sur le lac.
Les responsables de cette structure a sollicité l'implication du gouvernement provincial de l'Ituri pour leur libération et la remise de tous leurs biens et autres matériels de travail.
Toujours selon les responsables de cette association, les militaires ougandais leur exigent le paiement d'une amande de 150 USD pour la violation des milites des eaux lacustres et l'usage des filets à maille prohibés.
L'ONG Coalition associative résolue pour la défense des droits de l'homme a demandé aux autorités de ces deux pays d'harmoniser ce problème de limites qui cause de préjudices et d'énormes pertes aux pécheurs congolais.