La situation de la pollution de l'environnement dans la ville de Kinshasa est alarmante. Il faut penser à des mesures urgentes pour la sauver des déchets, a déclaré lundi 3 juin, la professeure Céline Sikulisimwa, du département de chimie à la faculté des sciences de l'Université de Kinshasa.
Cette alerte s'est faite en marge de la journée mondiale de l'Environnement, célébrée le 5 juin.
D'après cette spécialiste de la qualité de l'eau, de l'air et de l'environnement ; la situation vécue dans la capitale de la RDC n'est que la partie visible de l'iceberg :
« ...vous avez aucune idée de ce que nous pouvons identifier en termes de particularités sur le plan de la pollution. Si l'on considère uniquement les embouteillages qui se créent, au jour le jour ; est-ce que nous avons une idée sur la quantité de pollution générée à travers tous ces tuyaux d'échappement ? Il n'y a pas de métrologie à ce sujet ».
Parlant des matières plastiques, la professeure Sikulisimwa indique que les études menées sur les cours d'eau de la ville ont révélé un niveau alarmant de pollution.
Les incinérations sauvages à travers la ville, ajoute-t-elle, sont également responsables de la pollution olfactive dont sont victimes plusieurs personnes.
La spécialiste de la qualité de l'eau, de l'air et de l'environnement alerte sur les conséquences de cette pollution liée à la non-application de la règlementation en matière de pollution de l'eau et de l'air, l'importation des déchets.
La professeure Sikulisimwa a mis en garde contre les conséquences néfastes de cette pollution, attribuant une part de responsabilité à la non-application des réglementations en matière de pollution de l'eau et de l'air, ainsi qu'à l'importation de déchets.
Elle a plaidé en faveur de l'application stricte de la loi sur l'eau adoptée en 2015, soulignant le rôle de cette législation dans la promotion d'un environnement sain à Kinshasa. Cette loi établit des principes fondamentaux visant à protéger l'environnement et à réguler les activités susceptibles de le menacer.