Les Pharaons d'Egypte, en match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ont dominé, hier 6 juin au Caire, les Etalons sur le score de 2-1. Une formation burkinabè médiocre en première partie et qui a montré un tout autre visage bien meilleur en seconde manche.
Il est 18h TU l'hôtel Radisson au Caire. Le quartier général des Etalons grouille de monde. En plus des badauds, une chaîne de télévision de la place se positionne pour capter les images du départ de l'équipe burkinabè pour le stade. Elle le fera durant tout le trajet jusqu'au stade. Le petit cortège impressionne les « Cairote ». Après une trentaine de minutes de parcours, la délégation arrive à destination. Tout naturellement, les joueurs accèdent aux vestiaires sans ambages. Pour les autres membres de la délégation, ce fut un parcours du combattant pour pouvoir mettre pieds dans l'enceinte. Cela pouvait-il en être autrement pour un match qui se joue à guichet fermé ?
Les tickets s'étaient épuisés 48 h avant la rencontre. Avant même le début des hostilités, une question revenait aux lèvres de certains Egyptiens. Il s'agit de celle sur les 3 absents, qui apparemment sont les plus connus et les plus craints. Leurs absences semblent réjouir les supporters Egyptiens. Qu'à cela ne tienne, cette rencontre importante pour les deux pays commence avec un 4-4-2 concocté par Brama Traoré. Mais, Steeve Yago, le capitaine d'un soir et ses coéquipiers ne tiendront que 3 minutes.
Le temps que Mahmoud Hassan fasse vibrer le public en ouvrant le score, profitant d'une grande désorganisation de la défense burkinabè. La domination égyptienne est nette et la panique des Etalons évidente. Et 4 minutes plus tard, le même Mahmoud Hassan vient corser l'addition, encore grâce aux errements défensifs de Edmond Tapsoba et ses coéquipiers. Les Pharaons, en moins de dix minutes, semblent avoir plié le match en cette première période face à des Etalons sans réaction.
Une seconde partie bien meilleure
Techniquement limitée, l'équipe burkinabè a manqué de génie et de créativité, incapable de proposer grand-chose au stade international du Caire. En somme, c'est une équipe sans âme, ni personnalité qui a présenté, au cours des 45 premières minutes, une mauvaise copie, alourdissant la souffrance des centaines de ressortissants burkinabè dans ce pays qui ont effectué le déplacement pour les pousser à se surpasser. La seule occasion burkinabè est intervenue à la 40e par Aboubacar Dango Ouattara à la suite d'un exploit individuel.
Le sélectionneur Brama Traoré change de stratégie dès la reprise de la seconde partie avec les entrées de Saidou Simporé, Cédric Badolo et Hassane Bandé. Du sang neuf qui change la physionomie du match. L'on retrouve une équipe métamorphosée des Etalons avec les qualités qui sont les siennes : combativité, engagement et solidarité. Ce qui va payer à la 55e avec la réduction du score de Franck Lassina Traoré. Un but qui redonne espoir à l'équipe nationale burkinabè. Elle devient tranchante et se bat sur toutes les balles, obligeant les Pharaons à reculer d'un cran sur le terrain, eux qui étaient si souverains en première partie du match.
Les Etalons vont pousser mais n'arriveront pas à revenir à la marque. C'est une formation burkinabè à deux visages qui a été meilleure que l'équipe hôte en cette dernière partie du match. S'il faut saluer la bonne réaction et l'état d'esprit qui a guidé les garçons de Brama Traoré, notamment en deuxième partie, la vérité qu'on le veuille ou pas, est que l'ombre des 3 absents, Bertrand Traoré, Issoufou Dayo et Hervé Koffi a plané sur cette rencontre. Les Etalons devront se ressaisir, lundi 10 juin prochain face aux Leone Stars de la Sierra Leone s'ils veulent rester au contact de l'Egypte.