Dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne en général et au Congo en particulier, il est courant de remarquer ces dernières années, de plus en plus de filles et de femmes mères célibataires. Plus d'un pourraient se demander les raisons d'être de ce phénomène rare les décennies antérieurs et s'il existe des mesures permettant de le juguler.
Depuis la nuit des temps, chaque enfant dispose de deux parents, le père et la mère, qui sont censés rester ensemble, toute leur existence, pour l'éduquer, le former et l'encadrer jusqu'à ce qu'il atteigne la majorité, dont 21 ans pour le garçons et 18 ans pour les filles, d'après la législation congolaise. Logiquement, l'enfant quitte les parents après avoir trouvé un emploi pouvant lui permettre de se prendre en charge.
De façon générale, les enfants qui ont eu le privilège de grandir auprès de leurs parents sont plus équilibrés, plus productifs et mieux armés pour affronter les difficultés éventuelles qui peuvent surgir au cours de l'existence. Pour les enfants et la société, l'idéal est que les parents demeurent ensemble jusqu'à ce que "la mort les sépare", comme on a l'habitude de l'entendre lors des cérémonies de mariage officiel.
Par contre, quand les deux parents se séparent, les conséquences sont nombreuses aussi bien pour eux mêmes que pour les enfants et surtout la société. C'est, entre autres, ce qui justifie le vandalisme, des vols à mains armées, de la délinquance juvénile et bien d'autres fléaux.
Ce qui est triste c'est que l'idéal fait place à l'arbitraire, à la destruction et au libertinage. En fait, le mariage, une union sacrée, est de plus en plus foulé aux pieds. Beaucoup d'hommes et de femmes se retrouvent célibataires. Les enfants préfèrent rester avec leurs mères, ce qui accentue de plus en plus le phénomène malheureux de filles et femmes mères célibataires. Il sied donc de se pencher sur les raisons véritables de ce phénomène aujourd'hui à la mode.
Des avis controversés
Certaines femmes interviewées ont prétendu que l'une des raisons majeures pour lesquelles plusieurs filles et femmes mères deviennent célibataires est le fait qu'elles choisissent de se mettre en couple très tôt. Pour la plupart du temps, quand la fondation d'une maison est faite à partir du sable, il n'est pas étonnant qu'elle s'écroule au moindre pépin. Cela est d'autant plus vrai pour les ménages d'aujourd'hui.
« La plupart des femmes sont légères. Elles suivent des hommes pour l'argent ! Mais je suis désolé ! Elles ne prennent même pas le soin d'étudier le comportement de leurs prétendants encore moins de leurs futures belles familles. De mon point de vue, l'échec part de là. Donc, elles doivent revoir les mobiles pour lesquels elles ont accepté de vivre et faire des enfants avec X, Y ou Z », a conseillé une dame, mariée depuis 15 ans et mère de deux filles.
D'autres ont estimé que le phénomène des filles et femmes mères célibataires s'accentue à cause de l'abandon de la tradition. « Autrefois, ce sont les parents qui s'impliquaient majoritairement dans le choix du conjoint ou de la conjointe de leurs fils ou fille. Les parents se trompaient rarement dans la mesure où ils tenaient compte de la réputation de la future belle famille. Ces unions avaient un fondement solide, en béton. Et ce n'était pas étonnant de voir ces conjoints vieillir ensemble. C'étaient des vrais mariages, des bons choix et les unions excellentes », a reconnu une autre.
Le phénomène filles et femmes mères célibataires inquiète plus d'une personne vertueuse. « Je suis croyante et sais que le mariage est une union divine, sacrée et qui doit être respectée. Dès l'origine, le mariage est régi par les lois et les principes. C'est écrit noir sur blanc dans le livre sacré le plus ancien, le plus populaire et le plus connu du monde.
Là-bas, il est dit que l'homme est le chef de la femme et que celle-ci est son aide ou assistante. C'est cela la règle. Quand on met la pression sur la règle au sens littéral, elle se casse. Il n'est pas étonnant de voir autant de filles et femmes mères célibataires », a déploré une femme dans la cinquantaine, mère et grand-mère mariée depuis près de 30 ans.
Lueur de changement
Ce fléau est loin de disparaître si les dispositions ne sont pas prises. Heureusement qu'il existe des organisations non gouvernementales, des associations et bien d'autres communautés qui luttent pour renverser la tendance. Elles essaient d'organiser des séminaires de sensibilisation à la pérennité des couples, au choix du conjoint et aux conséquences d'une rupture précoce sur le développement des enfants.
Outre cela, certaines femmes qui ont participé à l'interview ont laissé entendre que les parents actuels devraient prendre leurs responsabilités et inculquer à leurs progénitures les valeurs essentielles de la vie de couple telles que la fidélité, la reconnaissance, la sagesse...