Tunis — Le rôle social de l'Etat a été en toile de fond de la réunion tenue, jeudi, au Palais de Carthage, entre le président de la République Kaïs Saïed et le ministre des Affaires sociales Kamel Maddouri.
Selon un communiqué de la présidence de la République, publié à l'issue de la rencontre, le président Saïed a tenu à souligner que ce "rôle social" est un "devoir" qui incombe à l'Etat en vertu des revendications du peuple et conformément au texte de la Constitution, Loi fondamentale du pays.
Le président Saïed a tenu à souligner que ce rôle social survient en symbiose avec les politiques publiques menées par l'Etat dans d'autres domaines et secteurs, plaidant en faveur d'une étroite complémentarité entre eux afin de parvenir à atteindre l'objectif de la justice, de l'équité et de l'éradication de la pauvreté.
Evoquant la question de la révision automatique des pensions versées aux retraités dans les secteurs public et privé, le président de la République a saisi l'occasion pour presser le département à accélérer la majoration des salaires minimums garantis et des allocations accordées aux familles nécessiteuses.
Il a, également, recommandé de revoir à la hausse le salaire minimum industriel garanti (SMIG) et les indemnités d'invalidité versées par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) dans le cadre du régime d'assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Dans ce contexte, le chef de l'Etat a affirmé que ces majorations ne manqueront pas de réduire les taux de pauvreté dans le pays, pourvu qu'elles soient accompagnées d'une batterie de mesures décrétées à cet effet et d'une série d'augmentations périodiques permettant de combler les inégalités sociales et de garantir ainsi une vie décente à chaque citoyen.
Le président Saïed a souligné, à ce titre, que tout citoyen est mesure de bénéficier d'un droit à l'emploi et d'une rémunération équitable, rappelant le devoir qui incombe à l'Etat en vertu de la Constitution, s'agissant de garantir la couverture sociale et médicale.
Il a par ailleurs appelé à opérer une refonte urgente du dispositif juridique régissant la sécurité sociale, les contrats à durée déterminée (CDD) et de sous-traitance