A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la langue russe, le 6 juin, la Maison russe a organisé une rencontre culturelle entre la poésie et le slam autour des œuvres d'Alexandre Pouchkine.
Instituée par l'Organisation des Nations unies depuis 2010, la Journée de la langue russe est célébrée le 6 juin pour marquer l'anniversaire de la naissance d'Alexandre Pouchkine, grand poète russe. En marge de cette journée solennelle, la Maison russe a rassemblé un échantillon de ses apprenants en vue de se remémorer la place de cette langue dans les relations internationales et, dans ce même élan, saluer le génie littéraire de Pouchkine.
Pour Maria Fakhrutdinova, directrice de la Maison russe, cette date est très importante pour tous ceux qui parlent russe car c'est une langue internationale mais aussi d'opportunité. « Ici au Congo, beaucoup de jeunes font le choix du russe au lycée. Ce qui leur donne la possibilité de bénéficier de près de 250 bourses chaque année dans les domaines de la santé, le numérique, la pétrochimie, l'architecture, l'armée, etc.
Le russe donne de même l'occasion à certains jeunes congolais de participer au festival mondial de la Jeunesse et à l'Olympiade de la langue russe, ce concours qui envoie chaque année six jeunes pour devenir les enseignants et les interprètes de la langue russe. Et pour nous, c'est une grande joie aujourd'hui de voir tous ces jeunes ici à la Maison russe et quelques-uns d'entre eux réciter la poésie de Pouchkine », s'est-elle réjouie.
L'agenda des activités a démarré par la déclamation de vers en russe de quelques oeuvres de Pouchkine par cinq apprenants de la Maison russe dont trois garçons et deux filles. Par ailleurs, dans un élan de brassage culturel, Maria Fakhrutdinova a déclamé un poème en lingala et en russe. Aussi, deux membres de l'équipe de la Maison russe ont prononcé chacun des poèmes de Pouchkine en kituba et en lingala.
« Traduire l'un des poèmes de Pouchkine en kituba, ce n'était pas facile mais j'ai apprécié le faire. Ce rapprochement de la littérature russe et la langue maternelle congolaise est une occasion de reconnaître la cohabitation harmonieuse entre les sociétés de différents continents mais aussi une occasion de promouvoir le brassage culturel », a dit Loïc Mananga, manager-coordonnateur au département Bourses d'études à la Maison russe.
Le slam était également au rendez-vous grâce aux talents de Grand Requin blanc et Elric Shaloom qui, dans leurs textes, ont parlé de leur amour pour la langue russe, de la grandeur de Pouchkine et de son immense héritage littéraire pour les générations présentes et futures. « J'apprenais la langue russe quand j'étais encore au lycée et, par la grâce de Dieu, pouvoir bénéficier d'une bourse pour aller étudier en Russie, par exemple.
Et depuis, j'ai étudié la langue russe. En toute honnêteté, je n'aimais pas trop cette langue. Mais, au fur et à mesure, j'ai commencé à l'apprécier car c'est une très belle langue tellement riche. Merci à la Maison russe de nous avoir donné l'opportunité, encore une fois de plus cette année, pour rendre hommage à Alexandre Pouchkine, un modèle dans la littérature », a confié Elric Shaloom.
La célébration de cette journée s'est close par une visite du buste d'Alexandre Pouchkine érigé dans l'une des artères de la ville de Brazzaville. Toujours autour des œuvres de ce poète russe, un concours de slam est prévu pour le 8 juin à la Maison russe.