Sénégal: Plaidoyer des femmes de "Ëttu Jamm" pour le respect de la justice sociale

La plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité “Ëttu Jamm” (Espace de paix) a organisé une table ronde le jeudi 06 mai 2024 à Dakar présidé par le Ministre de la Famille et des Solidarités Madame Maïmouna Diéye.
7 Juin 2024

La plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité “Ëttu Jamm” (Espace de paix) a organisé une table ronde ce jeudi 06 mai 2024 à Dakar présidé par le Ministre de la Famille et des Solidarités Madame Maïmouna Diéye.

Sous le thème « Cohésion sociale, paix et sécurité : Rôle et perspectives de la participation des femmes et des jeunes », cette rencontre a regroupé tous les composants significatifs de la société notamment la société civile, les autorités religieuses, traditionnelles et politiques, les femmes leaders et surtout les jeunes pour un engagement commun en faveur de la paix et de la sécurité.

L’objectif de cette table ronde s’inscrit dans la poursuite des activités de Ëttu Jamm sur les questions liées à la paix et la sécurité, a déclaré Mme Penda Seck Diouf, Présidente nationale de la plateforme.

Selon elle, la rencontre vise à mettre en lumière le rôle des femmes et des jeunes dans la société sénégalaise, d’explorer d’avantages des stratégies constructives d’une participation citoyenne effective des femmes et des jeunes, ainsi que leur intégration qualitative à tous les niveaux de la mise en œuvre des politiques publiques et des valeurs de bonne gouvernance.

Pour Mme le Ministre de la Famille et des Solidarités, cette rencontre intervient dans une période où la communauté internationale est confrontée à des crises multiples avec un contexte sous régional très trouble.

A cet effet, elle a indiqué que cette réalité “devrait inviter les acteurs à l'échelle mondiale, continentale et nationale à réfléchir sur des stratégies innovantes pour optimiser les capacités des États dans la mitigation des conflits et des crises mais aussi et surtout de démultiplier les actions de préservation de la paix et de la stabilité gage d'une cohésion sociale viable et durable avec comme levier d'action les femmes et les jeunes filles”.

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Mme Maïmouna Dieye s’est ainsi réjouie de la situation du Sénégal qui, à l’en croire est un “pays fort de sa philosophie d'État de droit vieille de plus de deux siècles, surtout en matière d'élection”.

Elle a indiqué que le pays paraît dans le continent africain comme une vitrine démocratique marquée par la contribution décisive des femmes quelle que soit la complexité des contextes.

Dès lors, Mme Maïmouna Dieye d’exhorter à tout le monde de se joindre à cette initiative lancée par Ëttu Jamm pour bâtir un Sénégal uni, plus juste et plus sûr pour les générations présentes et futures.

Monsieur Ibrahima Niang, Représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), pour sa part, estime qu’il est impératif “de s’engager pour la promotion d'une culture de tolérance, de respect et d'inclusion”.  Selon lui, malgré tous les efforts et contributions positives enregistrés, les femmes et les jeunes sont toujours confrontés à des défis auxquels il est nécessaire de les relever.

Ainsi “nous devons investir dans l'éducation, la formation et l'autonomisation des femmes et des jeunes, ainsi que leur inclusion active dans les processus décisionnels pour façonner un avenir de paix ensemble et de sécurité au Sénégal”, a souligné le Représentant du PNUD.

De son point de vue, cela nécessite réellement un engagement ferme de la part “de chacun d'entre nous ainsi qu'une volonté politique et des actions concrètes de la part de tous ces acteurs précités”.

Dans le même sillage, Mme Fatou Kiné Diaw, Présidente du club des femmes leaders a mentionné l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles comme premier point focal dans le processus de paix et de sécurité. Selon elle, il faut les faire sortir de la pauvreté avant de les intégrer dans le processus de paix.

Par conséquent, elle a donné des stratégies comme l’industrialisation de l’agriculture et l’équité dans la distribution des terres afin de permettre aux femmes et aux jeunes de contribuer au développement agro-industriel du pays.

A l’issue de la table ronde, les femmes ont partagé des recommandations parmi lesquelles, la prolongation du congé de maternité ainsi que l’implantation des crèches au sein des entreprises, mais également l’équité dans la distribution des équipements et des moyens de production pour que les femmes puissent être au même pied d’égalité que les hommes.

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