Dans la gestion quotidienne de leurs entités, les chefs de village jouent à la fois un rôle de garant de la tradition mais aussi d'auxiliaire de l'administration.
Malheureusement, ceux-ci ne sont pas souvent outillés pour assumer ces responsabilités.
C'est donc pour combler les insuffisances de ces chefs traditionnels en matière "d'organisation et de fonctionnement du village", que la sous-préfecture de Yamoussoukro a organisé ce 1er juin 2024, un renforcement de capacités.
Au total, ce sont plus de 150 chefs de village et leurs notables, les présidents des mutuelles de développement, les membres des comités de gestion foncière ainsi que les responsables des jeunes et des femmes des villages de la commune et de la sous-préfecture de Yamoussoukro qui ont pris part à ce séminaire de formation qui s'est tenu à la salle de réunion de la Cgrae à Yamoussoukro.
Selon le sous-préfet de Yamoussoukro, Yéo Dohogninnina, initiateur de cette formation, l'objectif visé est de donner aux chefs de village, les prérequis nécessaires pour relever les défis d'une bonne gouvernance administrative.
Au cours des travaux, les participants ont mieux appréhendé la notion de village, son mode de création et de fonctionnement.
De même, ils ont pu mieux cerner le processus de désignation d'un chef de village ainsi que le processus et les conditions de cessation de ses fonctions, d'autant que ses missions et attributions lui ont été clairement définies.
Mais au-delà, ils ont appris la production des actes et documents en lien avec la gestion du village.
Après avoir fustigé les comportements des cadres, des présidents des mutuelles, des responsables des comités de gestion foncière et des hommes politiques, visant à bafouiller l'autorité des chefs, pour des intérêts personnels, le préfet de région Coulibaly Gando, s'est voulu sans détour.
" Que chacun doit désormais rester à sa place ", a-t-il relevé avant de féliciter son collaborateur pour l'organisation de ce séminaire.