Cameroun: La Fecafoot et le signe indien

L'échec de notre équipe nationale entraînera des conséquences irréparables pour les contrevenants. Le ministre Kombi, comme à son habitude calme, a présidé hier soir une réunion visant à assurer le succès du match. Son discours est clair : « Les défis ne pourront être relevés qu'avec la contribution de chacun, avec des contributions positives de toutes les parties prenantes et participants.

Il est donc primordial de faire appel à la responsabilité et de considérer la primauté de l'intérêt général, l'intérêt du Cameroun dans le domaine sportif, qui dépasse les intérêts sectoriels parcellaires... » Ce discours, qui ressemble à une mise en garde adressée à tous, est empreint de désolation en même temps, car le ministre se sent seul dans ce combat. On sent qu'il n'a pas le soutien des autres ministères. Ce que nous plaidons.

De ne pas laisser triompher l'enfantillage de la Fecafoot. Mouelle Kombi est un homme politiquement fascinant, doté d'un éclat particulier. C'est un ministre sans problème. Il est profondément cultivé et il a beaucoup d'expérience. Parfaitement bilingue il est resté attaché à son pays. Il a côtoyé d'éminents professeurs comme Stanilas Meloné, Roger Gabriel Lep et Biboun Wum, figures respectées du monde juridique camerounais à leur époque. Il connaissait également Marcien Towa et Guidjol, tous deux d'excellents littéraires, bien que Mouelle soit juriste et diplomate de formation. Il a fréquenté assidûment le milieu intellectuel africain, pour moi il incarne la valeur intrinsèque qu'on aime dans ce pays. C'est un enseignant venu de partout et de nulle part.

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Devant lui, je reste persuadé qu'Eto'o échouera et tous ceux qui le montent. Car il a la voix de la raison. Au cours de cette réunion son intervention est restée pacifique, unificatrice, pertinente et persuasive, son adresse à l'auditoire impressionnante. J'ai une grande admiration dans cette façon de faire. C'est un homme bien, c'est un chef de village. Il a toutes les sagesses. Malheureusement, le destin l'a confronté à Eto'o Fils, homme doté d'un petit bon sens ordinaire.

Ce dernier a choisi le signe indien, cette méthode qui consiste à marquer mentalement ses adversaires d'un dessin représentant le malheur qu'il souhaite voir s'abattre sur son adversaire. Mais il se trompe il échouera, comme la plupart des Camerounais médiocres qui l'entourent. La Fecafoot ne lui appartient pas. Ils ont suffisamment montrés leur limite, ils ont accumulés les déceptions et les catastrophes variées. Ils veulent mener le Cameroun jusqu'à l'échec ou la sanction c'est ce qu'ils veulent mais beaucoup iront en prison.

À ce stade, la force doit prévaloir, c'est la seule chose qui reste. Il est temps de mettre fin à cette maladie qu'est la Fecafoot. Je n'exagère pas en pensant, comme je l'avais averti autrefois dans un article, que le Cameroun commet une erreur en laissant des voyous dans notre sport. Eto'o échouera, même s'il réussit demain. Son échec un jour sera retentissant et un je ne doute pas qu'un jour bien portant qu'on aille le ramasser dans une poubelle.

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