Madagascar: Antetezambaro Toamasina - Le Refuge d'Aïna fête ses sept ans

Le Refuge d'Aïna est passé de dix-sept à cent vingt enfants, sous sa responsabilité en sept ans d'existence.

Juin est désigné comme Mois de l'enfance. Et le centre d'accueil « Le Refuge d'Aïna» d'Antetezambaro figure parmi ceux qui militent pour l'enfance et les enfants, leurs droits, leur éducation et leur avenir, selon sa fondatrice, Aïna Raholiarijaona. Il vient justement de fêter ses sept ans.

« Tant de choses se sont passées quant au développement de ce projet social, humain et inclusif. Rien n'est puissant et authentique que le vécu. On ne peut comprendre que si l'on a subi, on ne peut transmettre que ce que l'on a expérimenté, on ne peut réaliser que ce que l'on a fort longtemps rêvé », déclare-t-elle.

Ayant débuté avec dix-sept enfants errants, deux responsables ainsi que la fondatrice et promotrice du projet, le refuge s'occupe maintenant de cent vingt enfants et vingt cinq pensionnaires permanents, pris en charge toute l'année avec une équipe composée majoritairement de femmes.

Comprenant un internat ayant une capacité d'accueil de trente enfants entre deux et quatorze ans, un foyer pour les jeunes de plus de 15 ans, une école primaire allant de la préscolaire à la CM2, le refuge bénéficie de soutiens importants de partenaires pour assurer son fonctionnement et sa mission, notamment la sécurisation alimentaire.

Déterminée

Des entreprises de Toamasina ont, entre autres, contribué aux efforts, comme Newrest Madagascar, l'association Les Amis du Refuge d'Aïna France et une ferme de poules pondeuses et de poulets de chair. Le refuge dispose également d'un jardin scolaire qui est géré grâce à un partenariat avec l'Université de Purpan, des parcelles d'agroforesterie et des bonnes pratiques d'hygiène mises en oeuvre avec des volontaires de Peace Corps. Des bénévoles avec la participation des scouts de France, des volontaires de Peace Corps, des agents du service civique et d'autres bénévoles venant de l'Hexagone viennent aussi régulièrement à Antetezambaro.

Pour la fondatrice, le refuge d'Aïna est un projet de vie. L'ancienne orpheline, maman de deux enfants, juriste et oratrice, coach en développement personnel, souvent invitée à faire des conférences et des partages au sein du milieu estudiantin, des femmes entrepreneures et des associations féminines locales, est encore, au bout de sept ans, plus déterminée que jamais. Excellence, Rigueur, Intégrité, Créativité, travailler en collaboration avec d'autres entités et associations, locales ou étrangères, sur l'autonomisation du projet font encore partie de ses ambitions.

« On sait où l'on va, on sait ce que l'on veut pour nos enfants. Il n'y a de barrière que dans le regard humain. Gratitude pour les sept ans d'expérience et vivement les sept prochaines années », conclut-elle.

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