En République démocratique du Congo, trois semaines après ce que les autorités ont qualifié de « coup d'État », le procès des présumés assaillants a commencé devant le tribunal militaire de Kinshasa/Gombe, au sein de la prison militaire de Ndolo. Plus d'une cinquantaine d'accusés étaient dans le box ce vendredi 7 juin pour cette première qui s'est surtout concentrée sur l'identification des prévenus et la notification des charges.
Les prévenus sont passés un à un devant les juges pour certifier de leur identité : nom, date de naissance, lieu d'origine, nationalité et profession. Tous les accusés sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans les évènements du 19 mai dernier quand un groupe armé avait attaqué la résidence du responsable politique Vital Kamerhe avant de se rendre au palais de la Nation, l'un des sièges du pouvoir.
Des accusés de plusieurs nationalités sont passés devant la cour : Congolais en grande majorité, il y a aussi un Canadien, un Britannique, un Belge et trois Américains. La présence de ces derniers a d'ailleurs compliqué cette première audience, car la Cour n'avait pas prévu de traducteur alors que les trois hommes ne parlaient ni lingala ni français. C'est un journaliste de la télévision publique congolaise qui a dû faire la traduction.
Ensuite, le juge a informé les prévenus des charges qui pèsent contre eux, des chefs d'accusation très lourds : attentat, tentative d'assassinat, meurtres, terrorisme ou encore association de malfaiteurs. Des accusations pour certains accusés passibles de la peine de mort en RDC alors que le pays vient de lever le moratoire sur la peine capitale.
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