En Afrique du Sud, le Congrès national africain a besoin d'une coalition pour gouverner. Il discute notamment avec le parti libéral de l'Alliance démocratique.
En Afrique du Sud, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, qui a recueilli 21% des voix, semble un partenaire potentiel pour l'ANC qui cherche à former un gouvernement de coalition, après avoir perdu sa majorité absolue lors des élections du 29 mai.
L'Alliance démocratique (DA) est considérée comme un parti de centre-droit, libéral. C'est le principal parti d'opposition, il passe pour un modèle de gouvernance au niveau local, mais c'est aussi une formation politique, dirigée par John Steenhuisen, un homme blanc, qui peine à dépasser son image de parti qui défend avant tout les intérêts de la minorité blanche.
Susan Booysen, professeur de sciences politiques à l'université de Witswatersrand, assure que "le DA a réussi à mettre en place, au niveau local, une gouvernance efficace, avec peu de corruption. Ils sont vus comme favorables aux affaires, mais aussi opposés au programme de discrimination positive des noirs, parce qu'ils disent que cela va à l'encontre de la sélection sur les performances."
Le "parti des blancs"
Le parti a néanmoins dû affronter des conflits internes et le départ, en 2019, de son chef charismatique, Msumi Maimane, premier leader noir du parti. Malgré son image de "parti de blancs", le DA attire aussi des électeurs noirs.
L'analyste Hlengiwe Ndlovu assure que "des noirs votent pour le DA, principalement parce qu'ils pensent que c'est un parti qui pourrait attirer les investisseurs. Mais ce n'est pas si simple. Cyril Ramaphosa aussi était censé être le chouchou des pays occidentaux capitalistes, mais six ans plus tard, ça n'a pas marché".
Une coalition pourrait aussi devenir synonyme d'instabilité, au gré des alliances changeantes.