Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles l'expert militaire Jean-Jacques Wondo, ou encore Marcel Malanga vont comparaître devant la justice militaire congolaise ce 07 juin.
Attentat, terrorisme, détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme sont les chefs d'accusation qui ont été retenus contre les 53 personnes poursuivies par la justice militaire congolaise pour leur implication dans cette tentative de coup d'Etat.
Le 19 mai dernier, dans le quartier huppé de la Gombé, des hommes armés ont attaqué le domicile de Vital Kamerhe, ministre sortant de l'Economie et actuel président de l'Assemblée nationale, avant d'investir le palais de la Nation, qui abrite les bureaux du président Félix Tshisekedi, pourtant vides pendant la nuit.
Selon l'armée, qui a parlé d'une "tentative de coup d'Etat étouffée dans l'oeuf", une quarantaine de putschistes présumés ont été arrêtés et quatre tués par les forces de sécurité, dont leur chef présumé, Christian Malanga.
Celui-ci était un ancien militaire de 41 ans, résidant aux Etats-Unis, président autoproclamé du "Nouveau Zaïre" et chef d'un gouvernement en exil.
Un homme prêt à tout
Plusieurs personnes qui ont rencontré Christian Malanga entre 2015 et 2016 se souviennent d'un homme avide de pouvoir, pétri d'ambition, qui n'hésitait pas à recruter des jeunes au sein de la diaspora congolaise.
Du côté du Swaziland, quelques jours après cette tentative de coup d'Etat, des déclarations dans la presse ont évoqué des liens entre Christian Malanga et la famille royale, à qui il aurait fourni une assistance militaire en 2021, lors des manifestations contre la monarchie.
Un activiste contacté sur place nous a signifié que des hommes proches du prince Sicalo lui auraient prêté main-forte en 2021 et que ces derniers s'exprimaient en langue étrangère. Selon notre source, il n'y a aucun doute qu'il s'agissait de Christian Malanga et de ses hommes.
En RDC, l'expert militaire Jean-Jacques Wondo, qui collabore avec l'Agence nationale de renseignements, et occupait depuis février 2023 le poste de conseiller spécial chargé des réformes au sein de cette structure, est soupçonné de proximité avec Christian Malanga.
L'audience judiciaire aura lieu à laprison militaire de Ndolo, à Kinshasa, où sont actuellement détenus les auteurs présumés de cette tentative de coup d'Etat.