En bonne voie. Le projet d'envoi massif de travailleurs malgaches en Corée du Sud-est en passe de concrétisation. Le dossier est actuellement en phase d'étude entre les gouvernements des deux pays.
La ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique Hanitra Fitiavana Razakaboana faisait partie de la délégation malgache ayant assisté à la première édition du Sommet Corée-Afrique afin de mener les négociations à propos de ce dossier. D'ailleurs, lundi dernier, la ministre a tenu une réunion de travail sur ce dossier avec le ministre du Travail et de l'Emploi sud-coréen. À la sortie de l'entrevue, Hanitra Fitiavana Razakaboana a déclaré que Madagascar est éligible pour intégrer ce programme. Elle a d'ailleurs laissé entendre que de part la similitude de la culture entre les deux pays, la Grande île est en pôle position pour y parvenir. Actuellement, 17 pays envoient leurs ressortissants dans ce pays de l'Asie de l'Est pour conquérir le marché du travail coréen. Mais pour l'heure, aucun pays africain n'y figure. Madagascar a donc saisi le Sommet Corée-Afrique 2024 pour officialiser auprès des autorités coréennes sa candidature.
Migrations clandestines
À entendre la ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique, les deux parties sont actuellement au stade de l'élaboration d'un protocole d'accord relatif à ce projet en vue d'une signature et d'une officialisation prochaine. Mais pour l'heure, Hanitra Fitiavana Razakaboana se défend de révéler ni les détails de cet accord ni le chronogramme de sa mise en oeuvre. Elle a toutefois fait savoir que 5 secteurs d'activités sont concernés par ce vaste recrutement en Corée du Sud, à savoir le domaine de la construction et du bâtiment et travaux publics, le tourisme et l'hôtellerie, les industries manufacturières ou industries de transformation de biens, l'agriculture et la pêche. Au total, le gouvernement malgache envisage d'envoyer 5 000 travailleurs en Corée, en raison de 1 000 travailleurs par an pendant 5 ans.
Parler correctement la langue coréenne. C'est le critère principal avancé par les autorités coréennes pour pouvoir accéder au marché de travail dans leur pays. Les candidats doivent aussi être jeunes, dynamiques et en bonne santé, a expliqué la ministre responsable. Hanitra Fitiavana Razakaboana d'annoncer au passage que tous les dispositifs vont être pris pour lutter contre les migrations clandestines. En quelque sorte, le gouvernement actuel cherche à éviter l'éventualité d'un Liban bis.