C'est dans un climat tendu que la classe politique attend les résultats de ces législatives. Au fil des jours, se déclenchent des controverses qui confèrent à la HCC et à la CENI un rôle essentiel, celui de calmer des esprits commençant à s'échauffer.
De nombreux candidats dénoncent de nombreuses anomalies qui sont en train de fausser le scrutin. Ces derniers ont déposé leurs requêtes pour faire valoir leur droit et disent les avoir étayées avec des preuves solides. La demande de confrontation de P.V. se fait de plus en plus pressante, membres de l'opposition et partisans du pouvoir joignant leur voix pour cela.
La crainte de voir les votes des électeurs faussés a amené la création, dans tous les districts, des KMSB (Comité de défense des votes des électeurs). L'ancien président Marc Ravalomanana a, lors de la réunion qui s'est tenue au Le Hintsy, affirmé avec force que la loi devait être respectée et que lui et ses compagnons n'accepteraient pas d'être injustement traités.
Les citoyens suivent avec intérêt les échanges assez vifs qui ont lieu ces derniers jours, mais ils observent un certain attentisme, en attendant de voir l'évolution de la situation. Les résultats provisoires de ces élections, annonce la CENI, seront publiés incessamment. Les préparatifs de la célébration du 64 ème anniversaire de l'indépendance ont commencé. La présentation du téléphérique au public sera un des points forts des festivités.
Sur le plan international, la semaine a été marquée par la commémoration du débarquement des forces alliées le 6 juin 1944 en Normandie. La cérémonie du 80ème anniversaire du véritable tournant de la deuxième guerre mondiale fut grandiose et a eu lieu en présence d'une vingtaine de chefs d'État et des vétérans encore vivants qui y ont participé.
Elle revêtait une importance particulière dans le contexte actuel, marqué par le retour de la guerre sur le continent européen. Le président ukrainien Volodymyr Zelinsky qui fut longuement applaudi par l'assistance en est un des symboles. Le président Emmanuel Macron a, au cours d'une interview très attendue à la télévision française, annoncé la livraison à l'Ukraine d'avions Mirage 2000-5D et la formation d'une brigade de 4000 soldats ukrainiens sur le sol français. Le chef d'État français est dans le droit fil de la politique qu'il a adoptée vis-à-vis des Ukrainiens.
Il renouvelle ainsi son soutien sans faille à ces derniers, tout en affirmant que la France n'est pas en guerre contre la Russie. Certains commentateurs soulignent cependant le retard des nombreuses aides promises par les Européens. Ils parlent des effets d'annonce qui ont eu lieu et qui n'ont pas été concrétisés.
Au proche orient, les opérations de Tsahal à Rafah continuent. La dernière en date est celle du bombardement d'une école des Nations Unies et qui a fait plusieurs victimes civiles. Les responsables israéliens ont affirmé que l'école avait été visée car il abritait trois dirigeants du Hamas. Ils ont dit que l'attaque avait été retardée deux fois auparavant à cause de la présence des civils, mais qu'elle n'avait plus pu être reculée.
Les Américains, qui avaient demandé aux Israéliens la transparence sur cette action menée, ont pris acte de ces explications Le premier ministre Benyamin Netanyahou reste toujours aussi déterminé dans son objectif d'éradiquer totalement le Hamas. On dit qu'il va prochainement se rendre aux Etats Unis. Il est prévu qu'il prononce un discours devant le Congrès.
Les électeurs des 27 pays de l'Union Européenne vont se rendre aux urnes demain pour élire leurs députés au parlement européen.
Les élections législatives du 29 mai dernier étaient l'occasion pour beaucoup de citoyens d'exprimer librement leurs choix. Ils ont glissé leurs bulletins dans l'urne sans aucune appréhension, mais de nombreuses inquiétudes voient le jour avec l'apparition d'anomalies dans les opérations électorales. Les craintes, fondées ou non, alourdissent l'atmosphère avant la publication prochaine des résultats.