Hisser le drapeau national sur les maisons d'habitation dès le début du mois de juin est une habitude adoptée depuis des décennies, mais qui tend à se raréfier ces dernières années dans certains quartiers, notamment à Antananarivo.
A J-18 de la fête de l'indépendance, le drapeau national devrait déjà inonder le paysage urbain et orner toutes les maisons d'habitation. En effet, le mois de juin est entamé depuis maintenant plus d'une semaine et la période de célébration de la fête nationale a été lancée, hier. Si les bâtiments administratifs se parent déjà des couleurs nationales depuis plusieurs jours, les façades des maisons d'habitation ne sont pas toutes, du moins, à ce jour, ornées du drapeau blanc-rouge-vert, notamment dans la capitale.
Inciter les citoyens à hisser le drapeau national est un discours tenu chaque année par les hauts responsables du pays, face à un certain manque d'enthousiasme observé ces dernières années chez une partie de la population, à hisser le drapeau à l'approche de la fête nationale. Cette année encore, les citoyens sont incités à le faire.
Symbole
Le drapeau national, symbole de la nation et incarnant la souveraineté nationale, est déjà bien présent sur les marchés de la capitale et proposé aux passants. Compter environ 3000 ariary pour les drapeaux de petites dimensions et au-delà des 20 000 ariary pour les drapeaux de grande taille, plus adaptés aux grands bâtiments et aux édifices administratifs. Le prix des drapeaux est présenté par certains citoyens comme un obstacle à son acquisition et expliquant le fait de ne pas pouvoir le hisser sur les habitations. Une "excuse non valable", selon d'autres citoyens, car même les familles les plus pauvres comme celles du bidonville de "la Réunion Kely", du côté d'Ampefiloha, hissent le drapeau sur leurs habitations faites de cartons, cellophanes et de planches de bois.
Il fut un temps où des séances de distribution de drapeaux ont été organisées, destinées aux ménages ne pouvant pas s'en offrir eux-mêmes.