La Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL) dénonce le « manque de consensus et de légitimité » dans la gestion du processus électoral au cours des mois d'avril et mai derniers à travers le pays. Lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa le vendredi 7 juin, son coordonnateur national, Luc Lutala, souligne la nécessité de réformes électorales pour sauvegarder la consolidation de la démocratie dans le pays.
Dans sa déclaration, la SYMOCEL déplore la montée d'une « culture de mépris des principes démocratiques » en République démocratique du Congo. Cette organisation citoyenne pointe notamment du doigt les élections des gouverneurs, des sénateurs et l'installation des membres du bureau définitif de l'Assemblée nationale.
Pour Luc Lutala, coordonnateur de la SYMOCEL, ces différents scrutins ont terni l'image d'un processus démocratique déjà fragile :
« Même les institutions chargées de régler les contentieux et de défendre les valeurs démocratiques sont accusées de corruption. À l'Assemblée nationale, nous avons assisté à une parodie de scrutin, organisé à la Pyrrhus. La SYMOCEL dénonce fermement cette culture de mépris des règles et des valeurs démocratiques », a-t-il déclaré.
Luc Lutala craint que ces élections n'entraînent une perte de légitimité des institutions nouvellement mises en place vis-à-vis de la population.
La SYMOCEL recommande aux parties prenantes du processus électoral de se mobiliser dès maintenant pour engager des réformes électorales significatives, indispensables à la préservation de la démocratie en République démocratique du Congo.