Les membres de l'opposition n'ont pas tardé à réagir après la présentation du Budget. Lors d'une conférence de presse, Arvin Boolell a parlé de «Budget électoraliste et décousu».
Il a déclaré que «le peuple s'attendait à voir des mesures pour le soulager. Quand on parle de l'inflation, on parle aussi du coût de la vie. Au final, rien n'a été fait. Qu'en est-il de ces jeunes qui finissent dans la drogue? Qu'est-ce qui a été fait pour pallier ce problème ?»
L'élu du Parti travailliste a insisté sur le fait que ce Budget ne s'attaque pas aux problèmes de fond et n'apporte aucun soulagement à la classe moyenne. Il a également critiqué l'absence de mesures concernant les médicaments, ajoutant : «Nous faisons face à une illusion monétaire dans ce pays. Il n'y a pas de facteur de bien-être ici et ils font quelque chose de déshonorant. Plus vite ils partiront, mieux ce sera.»
Reza Uteem, de son côté, a déploré que le gouvernement ait dilapidé les caisses de l'État. Selon lui, les mesures annoncées par le ministre des Finances entraîneront un «désastre économique», en raison de la multitude de subventions et de hausses de pensions promises par le gouvernement, qui semble préoccupé par les élections générales à venir. Le député du Mouvement militant mauricien a également qualifié ce Budget de «décevant», soulignant qu'aucune nouvelle mesure n'a été introduite pour redresser l'économie, actuellement en proie à une dépréciation de la roupie et à une hausse généralisée des prix.
Enfin, Khushal Lobine, représentant de Nouveaux Démocrates, a estimé que ce Budget est celui d'un gouvernement «en fin de règne», se parant ainsi de «mesures réchauffées».