La situation est toujours confuse aux abords de Kanyabayonga, dans l'est de la RDC. La localité est menacée par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), alliés à l'armée rwandaise depuis plus de deux semaines. Jeudi 6 juin, ils ont lancé une offensive dans la soirée, repoussée par l'armée congolaise et les milices locales. Ce vendredi matin, des combats étaient à nouveau signalés.
C'est en fin de matinée ce vendredi que les affrontements ont repris aux abords de Kanyabayonga, agglomération située à environ 150 kilomètres de Goma, qui accueillait des dizaines de milliers de déplacés.
La veille, les rebelles du M23, appuyés par l'armée rwandaise, ont tenté d'entrer dans le centre-ville à pied mais se sont heurtés à l'armée congolaise et aux miliciens appelés Wazalendo, qui ont réussi à contenir l'attaque. « Ce vendredi, la ville était déserte », affirme une source de la société civile locale.
Avant cette offensive, la quasi-totalité de la population avait déjà quitté les lieux. Kanyabayonga est menacée depuis environ deux semaines par le M23 et ses alliés. La localité est stratégique, à proximité de Beni et Butembo, deux villes importantes de la province du Nord Kivu et point d'entrée du territoire de Lubero.
Ce verrou résiste. Mais le 4 juin, l'armée congolaise accusait certains Wazalendo, les miliciens progouvernementaux, de « collaborer avec l'ennemi » et avait donné aux combattants des chefs de guerre Kabido et Mayani 48h pour s'identifier.