Burkina Faso: L'ONU et la France ciblées par une manifestation à Ouagadougou

Au Burkina Faso, des milliers de personnes ont manifesté vendredi 7 juin devant la représentation des Nations unies à Ouagadougou. Les manifestants exigent de l'ONU des excuses publiques et qu'elle revienne sur les accusations portées contre les soldats et Volontaires pour la Défense de la Patrie burkinabè, afin de « rétablir » leur honneur.

« À bas l'ONU ! » , « on ne veut pas de l'ONU ! » , ou encore « l'ONU terroriste ! », voilà les slogans scandés par les manifestants, lors de leur marche entre la place de la Nation jusqu'à la représentation des Nations unies à Ouagadougou.

Burkina Faso : manifestation contre l'ONU à Ouagadougou https://t.co/GxMJOg5sd5 pic.twitter.com/0rctUsDLPD-- Anadolu Français (@aa_french) June 7, 2024

Les participants disent avoir accueilli « avec surprise et indignation » les accusations de l'ONU contre les soldats burkinabés. Allégations jugées « injustes et profondément blessantes ». Pour les manifestants, il est inadmissible que l'ONU accuse les soldats burkinabè de massacre contre les populations civiles. Rappelons que fin mai, le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, avait exprimé sa vive inquiétude face à l'augmentation récente des meurtres de civils au Burkina Faso, pointant du doigt la responsabilité à la fois des groupes armés et de soldats burkinabè. Il avait également appelé le gouvernement du Burkina Faso à soutenir une enquête « approfondie, indépendante et transparente ».

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« Comment ose-t-on les accuser de massacrer leurs propres frères et soeurs qu'ils sont en train de protéger » s'interroge Ghislain Dabiré, l'un des porte-paroles de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne. Elles exigent que les Nations unies reviennent publiquement sur ces accusations pour rétablir « l'honneur » des soldats et du Burkina Faso.

La France également dans le collimateur

Cette marche était aussi l'occasion de s'en prendre à la France. Les protestataires ont donné un mois à l'ambassade de France pour se trouver un nouveau site. Selon eux, la proximité de l'ambassade avec la résidence du président du Faso, constitue une « menace et un danger permanent pour la sécurité des autorités ». Ils préviennent Paris : des « mesures fortes et irrévocables » seront prises en cas de non-respect de cet ultimatum.

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