Burkina Faso: Un double pari à gagner

analyse

Et de trois en un semestre ! Après une première remise de matériels et équipements militaires, le 12 janvier 2024, une deuxième, le 8 avril, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a encore procédé, le jeudi 6 juin 2024, à la remise d'un important lot de matériels militaire et de génie aux forces combattantes.

« Prenez le temps nécessaire pour former les équipages pour qu'ils puissent être assez bien drillés pour l'emploi efficace de ces matériels. Retenez que nous sommes dans un monde de prédation et pour avoir la paix, il faut faire la guerre. Donc, faites la guerre », a instruit le chef suprême des armées, le capitaine Ibrahim Traoré, au ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Kassoum Coulibaly, en lui remettant les clés de ces engins tactiques et de combat.

Cette troisième dotation d'envergure intervient, un mois seulement après celle d'équipements agro-pastoraux et d'intrants aux producteurs, intervenue le 6 mai dernier. Dans une dynamique irréversible, le Burkina Faso poursuit sa longue marche vers le progrès et la stabilité en jouant concomitamment sur deux fronts. La reconquête de sa souveraineté qui comprend à la fois la victoire sur les terroristes et l'autosuffisance alimentaire. Le pays affiche clairement sa vocation de réussir ces deux combats qui mènent à sa totale libération.

Ce n'est pas que possible, c'est même obligatoire parce qu'il en a les ressources humaines et acquiert progressivement les capacités technologiques pour relever ces deux défis.

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C'est toujours avec une certaine fierté que toute la Nation reçoit ces acquisitions qui contribueront à sa réelle émancipation. En effet, à l'arrivée de ce matériel remis le jeudi 6 juin dernier, la population est sortie nombreuse pour acclamer le convoi et témoigner son adhésion aux efforts consentis par les autorités. Qu'ils soient agricoles ou militaires, ces équipements concourent au même objectif.

Il n'y a pas de réelle indépendance pour un peuple qui n'est pas maître de sa souveraineté alimentaire et sa sécurité. Ne dit-on pas à juste titre que « la main qui reçoit est toujours en bas de celle qui donne » ? La voie empruntée est d'abord celle des choix et solutions endogènes.

Les capacités opérationnelles et interventionnelles des forces combattantes se trouvent désormais renforcées, notamment dans la lutte contre les mines qui constituent une autre guerre dans la guerre. C'est un soulagement car les nouvelles armes vont réduire au maximum les risques sur ce plan. L'espoir est donc permis quand on sait que la bataille de l'air se mène sans tambour ni trompette avec une coordination plutôt réussie avec les unités au sol.

Les nouveaux tracteurs sont aussi le gage que les Burkinabè peuvent nourrir les Burkinabè. Ils l'ont fait hier. Ils peuvent donc le faire aujourd'hui parce que la volonté politique y est. Réussir alors le combat contre les terroristes et gagner la bataille de l'autosuffisance alimentaire. C'est là un double pari à tenir à tout prix.

Déjà dans l'élan unanime du développement et du progrès, les chantiers ouverts avec entrain contribuent à sceller une complicité somme toute primordiale entre les dirigeants et leurs concitoyens. Il est évident que des écueils ne manqueront pas.

Il nous faut donc cultiver cette patience, accroitre notre engagement individuel et collectif à tous les niveaux pour que le bout du tunnel ne soit pas perçu comme une ligne d'horizon. Le vaillant et intrépide peuple burkinabè est donc appelé à retrousser ses manches pour que demain soit meilleur !

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