Ile Maurice: Un suspect libéré

Accusé de vol de bois de santal d'une valeur de Rs 200 000, le suspect a été relâché le 3 juin contre une caution de Rs 60 000 devant la Bail and Remand Court.

Dans ce cas, il ressort du témoignage de l'enquêteur, le sergent Sohun, que le déclarant a rapporté que des inconnus avaient volé deux de ces arbres dans sa cour. Il ressort également que le suspect, Clive Brian Marie, a été arrêté le 24 septembre 2023 et qu'il a avoué les accusations portées contre lui. La nature des preuves contre lui est solide. En outre, l'enquêteur a produit un document pour démontrer qu'il a été condamné à six reprises pour vol.

Après avoir écouté le témoignage de l'enquêteur qui avait objecté à la remise en liberté de Clive Brian Marie, la magistrate Zeenat Cassamally note que le requérant est détenu depuis plus de huit mois et que rien n'indique quand il sera jugé.

«Les éléments de preuve versés au dossier montrent également qu'il a un domicile fixe et qu'il a coopéré avec la police. Dans ces circonstances, la cour est d'avis que le risque d'infraction peut être réduit par l'imposition de conditions strictes compte tenu du poids que la présomption d'innocence aurait dans la balance», a conclu la magistrate, qui a imposé la signature d'une reconnaissance de dettes de Rs 240 000 et l'obligation de se présenter tous les jours au poste de police de sa localité au suspect.

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Pour rappel, cette affaire de bois de santal n'est pas un cas isolé. En janvier dernier, des policiers du poste de Rivière-Noire avaient appréhendé trois suspects qui abattaient des arbres chez une habitante de Tamarin, dont la demeure est construite sur une superficie de plus de deux arpents, en pleine nature. Les suspects avaient été pris en flagrant délit lorsqu'ils ont tenté de s'enfuir à l'arrivée des policiers. Les vols de bois de santal se multiplient depuis plus d'un an. Ce bois, très prisé des voleurs, qui en connaissent la valeur, représente pour eux un business florissant.

Le bois de santal blanc, une plante indigène de Maurice, à forte valeur commerciale de par sa teneur en huile essentielle et son usage pharmaceutique, est une espèce protégée depuis août 2021. Les autorités en ont donc interdit l'abattage et l'exportation sous la Forests and Reserves Act de 1983 pour mettre un terme au pillage. Mais le trafic illégal se poursuit, le marché étant très lucratif.

Ceux qui se rendent coupables d'un tel délit risquent une peine d'emprisonnement ne dépassant pas deux ans et une amende ne dépassant pas cinq fois la valeur du bois saisi

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