La police nationale congolaise a transféré, samedi 8 juin de Lubumbashi au centre de formation professionnelle de Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami, environ 300 jeunes délinquants en rupture des liens familiaux.
Ces jeunes ont été arrêtés par la police à Lubumbashi (Haut-Katanga) en début de semaine, lors d'une opération ciblée.
Certains d'entre eux qui étaient aussi arrêtés sans motif valable, ont été libérés après présentation des preuves par leurs proches.
Avant leur départ pour le centre de Kanyama Kasese, les jeunes reconnus comme délinquants et en rupture des liens familiaux se sont fait raser la tête et ont enfilé les salopettes bleues, coiffées des casquettes de même couleur et des bottes jaunes.
Après vérification de leurs identités, ils ont pris place à bord des bus qui les ont conduits jusqu' à l'aéroport de la Luano à Lubumbashi afin d'embarquer pour le Haut-Lomami.
Bien avant leur départ, les membres de familles de certains d'entre eux ont fondus en larmes, suscitant une vague d'émotions.
La police qui mène cette opération regrette de voir des parents se manifester seulement lorsqu'on appréhende leurs enfants délinquants alors qu'elle et la société civile avaient lancé, il y a quelques temps, des messages de sensibilisation, appelant les parents à récupérer leurs enfants qui squattent les rues de la capitale cuprifère. Mais aucun parent n'a répondu à cette sensibilisation, regrette la police.
Cependant, elle rassure que le centre de Kanyama Kasese n'est pas un mouroir, plutôt un centre d'apprentissage des métiers et qu'une fois formés, ces jeunes pourraient être utiles à la société.
D'après la police, sur les 300 jeunes transférés à Kanyama Kasese samedi, 17 se sont présentés volontairement et 7 autres étaient amenés par leurs propres parents.
Le transfert d'une deuxième vague de jeunes est prévu la semaine prochaine.